L’idée de l’assurance-maladie de limiter la primo-délivrance de pansements à 7 jours pour lutter contre le gaspillage a plu au gouvernement. Les nouvelles modalités de prescription et de dispensation sont publiées, pour avis.
L’assurance-maladie avait proposé, l’été dernier dans son « Rapport charges et produits 2025 », de limiter la première délivrance de pansements et des produits nécessaires au traitement des plaies à 7 jours et de permettre ensuite à l’infirmier d’adapter la prescription au juste besoin du patient. Le but : lutter contre le gaspillage de pansements et de matériel non utilisés « qui s’accumulent chez les patients ».
L’idée a été retenue par la ministre du Travail et de la Santé et par le ministre de l’Économie, qui ont proposé de nouvelles modalités de prescription et de délivrance dans un avis publié au « Journal officiel » du 10 janvier.
Ainsi, la prescription des pansements et des articles pour pansements « doit être fondée sur une évaluation clinique de la plaie réalisée par un professionnel de santé habilité (…), en mesure d'accompagner le patient et d'assurer le suivi de l'évolution de la plaie », indiquent les ministres dans leur avis. Doivent être expressément précisés sur l’ordonnance la catégorie de pansements ou de compresses, la quantité de produits nécessaires, la taille et le cas échéant, tout autre élément que le prescripteur jugerait nécessaire (tel que le caractère absorbant, adhésif pour les pansements) ainsi que la fréquence recommandée de renouvellement, est-il indiqué dans l’avis.
Pour les officinaux, les modalités de dispensation changeront aussi. La première délivrance sera limitée à 7 jours. Le reste de la prescription sera honoré à l’issue de la période de traitement couverte par le premier conditionnement et sur « demande expresse du patient », en fonction de ses besoins et dans la limite de la durée de traitement mentionnée sur l'ordonnance.
Ces nouvelles modalités sont encore en discussion avec les différentes parties prenantes. Pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la limitation à 7 jours de la première dispensation de pansements « est une bonne chose. Et ensuite on fait le point avec les infirmiers. »
Dans le même temps, les médecins se sont engagés à diminuer la dépense de pansements techniques pour plaies non compliquées de 5 % dès 2025. Selon l’assurance-maladie, « sur les 9,2 milliards d’euros de dépenses de dispositifs médicaux remboursés en 2023, presque 10 % correspondent à des pansements. » En ville, les remboursements de pansements sont en constante augmentation : + 4,7 % entre 2022 et 2023.
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