La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a publié les résultats de son enquête sur les vols et violences à l’officine. Le syndicat propose plusieurs mesures pour endiguer l’augmentation des violences.
Près de 9 pharmacies d’officine sur 10 (88 %) ont été victimes d’une « incivilité, agression ou infraction » sur les deux dernières années, selon une enquête menée par la FSPF à laquelle ont répondu 1 300 pharmaciens. Un pourcentage qui, s’il était attendu, n’en est pas moins choquant.
Dans le détail, un tiers des répondants en a été victime de 1 à 3 fois (33,9 %), un tiers de 3 à 10 fois (30 %) et près d’un quart plus de 10 fois (24 %).
Si moins d’un quart des faits déclarés sont à l’origine d’un impact physique, les trois quarts de ces faits ont un retentissement psychologique sur les équipes officinales.
Face à ces événements, les forces de l’ordre ne sont pas d’une grande aide. Seulement la moitié des infractions sont déclarées aux forces de l’ordre et moins d’une sur cinq est résolue. Ce qui crée un cercle vicieux qui décourage les pharmaciens et leurs équipes de déposer plainte. Ils sont 68,4 % à avoir estimé qu’il était « inutile » de porter plainte.
Par ailleurs, lors des dépôts de plaintes, moins d’un quart des répondants a estimé avoir bénéficié d’un suivi satisfaisant.
Pour combattre le phénomène, la FSPF propose de mettre en place :
- Une ligne d’appel prioritaire aux forces de l’ordre ;
- Des peines plus importantes, y compris pour les plus petites infractions ;
- Des rondes plus fréquentes des forces de l’ordre ;
- Une systématisation des sanctions pénales y compris en cas de remboursement ou restitution des objets volés ;
- Une obligation pour les assurances de rembourser la totalité des vols et dommages subis sans franchise ;
- L’autorisation d'enregistrer les échanges avec les clients et de produire l'enregistrement en tant que preuve ;
- La systématisation des traitements des dépôts de plaintes ;
- Des conseils et prévention en matière de sécurité.
Concernant les deux premières propositions, une procédure spéciale sera bientôt accessible aux professionnels de santé dans la préfecture de Marseille. Par ailleurs, au niveau national, Gérard Larcher, le président du Sénat, a affirmé auprès de Valérie Ollier-de Lécluse de la FSPF travailler pour que la loi Pradal, élargissant le délit d’outrage aux professionnels de santé, soit promulguée.
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