Lors de sa conférence de presse de rentrée, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a entre autres sujets de discorde avec le gouvernement abordé la hausse des franchises sur le médicament et la collecte au comptoir, telle que la prévoit le gouvernement.
Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’en revient toujours pas. Il pensait que le doublement des participations forfaitaires sur le médicament et des franchises médicales, annoncé par le Premier ministre lors de son discours le 15 juillet, serait étudié lors du Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026. Or force est de constater que le Premier ministre met déjà son plan à exécution. Le 4 septembre, le conseil de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) étudiera les projets de décrets sur le doublement des plafonds annuels, a appris Philippe Besset. « En parallèle, poursuit-il, la Cour des comptes a lancé une étude sur les modalités de collecte de franchises afin d’émettre des préconisations. » Des préconisations au rang desquelles pourrait figurer la collecte au comptoir par les pharmaciens…
Cette perspective suscite une levée de boucliers dans la profession qui se refuse à jouer les collecteurs d’impôts. Car outre la méthode choisie par le Premier ministre pour faire passer sa mesure, l’idée même de la hausse des franchises est inacceptable pour le président de la FSPF qui juge le procédé contraire à l’esprit de la Sécurité sociale.
Le doublement des franchises à 4 euros pour une consultation médicale, à 2 euros pour chaque conditionnement de médicament dispensé en ville et d’acte paramédical, et à 8 euros pour les transports sanitaires, touchera en premier lieu les patients polymédiqués et les patients chroniques, dénonce Philippe Besset. De plus, les plafonds journaliers doubleront à 4 euros pour les actes paramédicaux et à 16 euros pour les transports sanitaires. Quant aux plafonds annuels, ils passeront à 100 euros pour la participation forfaitaire (médicaments et actes paramédicaux) et à 100 euros pour les consultations médicales, soit au total 200 euros.
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