Utiliser un produit à base de cannabidiol (CBD) en même temps que certains médicaments peut provoquer des interactions et réduire ainsi leur efficacité ou augmenter leurs effets indésirables, alerte l’agence du médicament.
Huiles buvables, tisanes, bonbons, gâteaux, e-liquides pour cigarette électronique, comprimés (etc.). Les produits qui contiennent du cannabidiol (CBD) ne sont pas des médicaments. Pourtant, s’ils sont pris en même temps qu’un médicament, ils peuvent provoquer des interactions et réduire ainsi leur efficacité ou augmenter leurs effets indésirables. « Ces interactions peuvent faire courir aux patients des risques pour leur santé », alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ainsi, entre 2017 et 2023, les centres antipoison ont recensé 58 cas d’interactions entre médicaments et CBD, survenus après consommation de produits contenant du CBD. Dont 4 cas graves entre 2021 et 2022, rapporte l’ANSM, suggérant que « ce nombre de cas est sans doute fortement sous-évalué ».
L’agence du médicament a identifié une quarantaine de principes actifs médicamenteux pouvant avoir des interactions avec le CBD. Notamment la lévothyroxine, le tramadol, l’oméprazole, le citalopram, la clozapine, le zolpidem… et sans doute plus. « Le CBD est susceptible d’interagir avec d’autres types de médicaments qui ne sont pas encore identifiés », précise l’ANSM.
Liste des médicaments pouvant avoir des interactions avec le CBD
Dans ce contexte, l’ANSM préconise aux pharmaciens, si certains de leurs patients consomment déjà ou envisagent de consommer du CBD et sollicitent leur avis, « de les informer des risques possibles liés aux interactions avec des médicaments et de les inviter à en parler avec leur médecin traitant ». S’ils rapportent des symptômes comme des nausées, diarrhées, vertiges, somnolence, fatigue, maux de tête, idées et comportements suicidaires, crises d’épilepsie, (etc.) après la consommation d’un produit contenant du CBD, « il faudra leur recommander de ne plus en prendre et de consulter leur médecin », indique l’ANSM.
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