Contre toute attente, les autotests supervisés peuvent de nouveau donner accès au passe sanitaire en cas de résultat négatif.
Un retournement de situation que l'on doit au Conseil d'État qui a suspendu le décret du 14 octobre 2021, texte qui avait exclu les autotests supervisés de la liste des tests permettant aux patients d’obtenir un passe sanitaire. Validant une requête de l'association VIA-La Voie du peuple, le Conseil d'État a donc décidé de réhabiliter ce dispositif lancé l'été dernier. Une décision justifiée par les Sages par le fait que le ministre de la Santé « n'invoque aucun motif tenant à l'efficacité » de l'autotest et « se borne à indiquer que ce test n'avait été prévu qu'afin de prévenir des difficultés d'accès aux tests RT-PCR ou antigéniques lors de la mise en place du passe sanitaire, difficultés qui n'ont pas eu lieu et qui ne risquent plus de se produire ».
Une nouvelle à laquelle personne ne s'attendait vraiment comme le reconnaît Pierre-Olivier Variot. Le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) attend de savoir si les autotests supervisés vont de nouveau pouvoir faire l'objet d'une prise en charge et si oui, dans quelles conditions. « Nous devrions avoir des informations du ministère de la Santé d'ici la fin de la semaine. Sincèrement je pense qu'il est assez peu probable que les autotests supervisés soient de nouveau remboursés, estime Pierre-Olivier Variot. Quoi qu'il arrive, ils ne seront possibles que pour des catégories limitées de patients, les adultes asymptomatiques qui ne sont pas cas contact, comme avant le 15 octobre. » Toujours est-il que le président de l'USPO n'a pas accueilli avec joie cette nouvelle inattendue. « Non, ce n'est pas une bonne chose, on sait bien que c'est un prélèvement qui est beaucoup moins fiable que le test antigénique. Je ne sais pas si les pharmaciens vont s'y remettre mais de toute façon les autotests supervisés n'ont jamais vraiment décollé. Depuis qu'ils sont exclus de la liste des tests donnant accès au passe sanitaire, je n'ai entendu aucun patient dire qu'il les regrettait », affirme Pierre-Olivier Variot.
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