La répartition, en danger, interpelle le gouvernement

« La répartition pharmaceutique est en danger, le gouvernement doit s'engager ! ». Ce message, inscrit sur tous les véhicules de livraison des répartiteurs, est visible dans l'ensemble de l'Hexagone depuis le 1er septembre. Son objectif est de sensibiliser la population aux difficultés de la branche.

Secteur d'activité méconnu du grand public, la répartition pharmaceutique n'est visible que par ses camionnettes de livraison. C'est ce vecteur de communication qu'ont choisi la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) et les sept grossistes-répartiteurs du marché français pour relayer leur message d'alerte aux Français. Depuis le début du mois, les camionnettes sont revêtues d'un habillage spécial, signalant la gravité de la situation économique et financière des grossistes-répartiteurs.

En juillet dernier, la branche annonçait en effet que, pour la première fois, les comptes étaient déficitaires. En 2017, la profession de la répartition affichait une perte d'exploitation de 23 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros. La population doit être informée de cette situation précaire car elle pourrait en subir les conséquences, comme le signale le message « L'accès au médicament partout et pour tous est en danger ».

Ce message choc est également adressé aux pouvoirs publics. Olivier Bronchain, président de la CSRP, rappelle que « pour pouvoir continuer de mener à bien nos missions de service public, les moyens humains et matériels doivent être préservés ». Or l'encadrement de la rémunération des répartiteurs prévu par l'État est devenu obsolète face aux évolutions du marché. Un constat qui conduit aujourd'hui les répartiteurs à demander expressément au gouvernement « une refonte globale » de leur mode de rémunération et la revalorisation de leurs ressources. Une revendication que la CSRP avait déjà émise il y a un an (voir notre article « abonné »).