Au lieu du vaccin anti-VRS Abrysvo, une femme enceinte qui s’était rendue en pharmacie a reçu par erreur la spécialité Vabysmo, normalement indiquée dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge par injection intra-vitréenne.
Dans une pharmacie, Vabysmo (faricimab), médicament indiqué dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire (humide) ou dans l’œdème maculaire qui s’administre par voie intra-vitréenne, a été commandé puis administré à une femme enceinte à la place du vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) Abrysvo. Ce cas a été abordé lors de la séance du 13 mai du comité scientifique permanent « Pharmacovigilance et bon usage » de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Le comité a constaté « qu'il existe vraiment une similitude de nom » entre les deux médicaments, tout en soulignant que « le mot vaccin apparaît bien sur les conditionnements du vaccin ainsi que, a fortiori, sur les logiciels d’aide à la prescription (LAP) et à la dispensation (LAD) ». Pour éviter les confusions, il recommande un double contrôle avant administration d’un vaccin à la pharmacie. Abrysvo est disponible en pharmacie depuis 2024.
L’histoire ne précise pas les conséquences sur la femme enceinte ni sur son enfant.
Selon le Résumé des caractéristiques du produit (RCP) de Vabysmo, les données sur l’utilisation du faricimab chez la femme enceinte sont limitées. Cependant, « en raison de son mécanisme d’action (c’est-à-dire une inhibition du VEGF), le faricimab doit être considéré comme potentiellement tératogène et embryo/fœtotoxique », précise le document. La femme enceinte ayant reçu ce médicament était au troisième trimestre de sa grossesse.
Pour rappel, les commandes du vaccin Abrysvo sont déjà ouvertes pour préparer la campagne d’immunisation contre le VRS qui commence le 1er septembre en métropole. Abrysvo est indiqué chez les femmes enceintes entre la 32e et 36e semaine d’aménorrhée, à compter de la date de début de cette campagne.