Les seniors expriment une forte volonté de conserver la maîtrise de leur alimentation. Ils effectuent majoritairement leurs achats en super — ou en hypermarchés où ils réalisent 63 % de leurs volumes d'achats sous forme de produits bruts, peu transformés, non emballés. Ils restent cependant beaucoup plus attachés que le reste de la population à fréquenter les commerces indépendants de proximité et les marchés, notamment pour se procurer des produits frais (fruits et légumes). Une autonomie bien établie mais des contraintes financières qui touchent 1 senior sur 2, limitant la qualité de leur alimentation. 91 % des seniors du panel ne rapportent pas de difficultés à faire leurs courses, d'après les aidants, ils sollicitent leur aide pour des difficultés à se déplacer (76 %) ou à transporter leurs courses (68 %), 25 % seulement évoquent des difficultés à choisir les produits qu'ils souhaitent acheter. Quelle que soit leur autonomie, ils ont des préférences alimentaires communes : viandes et poissons (82 %), œufs (75 %), fromages (81 %), laitages, fruits frais ou en compotes, crudités, légumes cuits.
91 %
des seniors du panel ne rapportent pas de difficultés à faire leurs courses
Les seniors accordent une grande importance au plaisir de manger : 67 % mangent par plaisir et 73 % aiment cuisiner, surtout lorsqu'il y a du lien social. Leur alimentation s'articule autour des trois repas quotidiens pris majoritairement à domicile. Le déjeuner est le repas principal souvent traditionnel et fait maison. Il est structuré, copieux, centré sur la viande et les féculents et un assortiment de fruits et/ou de légume, selon des modes de cuisson au four, à la casserole ou à la poêle, alors que le dîner est plus léger (potages, œufs, salades) et tend à se simplifier (plats à réchauffer aux micro-ondes). Les collations, surtout l'après-midi, sont consommées par 30 % des seniors autonomes et plus encore chez ceux en perte d'autonomie dont l'alimentation est plus fractionnée.
En France, environ 400 000 personnes âgées vivant à domicile sont touchées par la dénutrition
Pour satisfaire leur plaisir de cuisiner, les seniors disposent dans l'ensemble d'une cuisine bien aménagée et équipée d'ustensiles de cuisson traditionnels (plaques, four, cocotte) et de petits appareils simples comme la bouilloire, la cafetière, le grille – pain. Les équipements plus sophistiques comme les robots multifonctions sont jugés superflus ou encombrants.
Le recours aux solutions prêtes à consommer
Les seniors autonomes recherchent plutôt l'inspiration culinaire et privilégient le choix de produits faciles à préparer par eux-mêmes (61 %) et financièrement accessibles, plutôt qu'une assistance directe comme les conseils de nutrition de professionnels de santé ou des idées de recettes via des applications mobiles. Ils ont peu recours aux repas prêts à l'emploi achetés en magasin, et encore moins aux plats livrés à domicile. En plus de perdre leur autonomie en dépendant d'un service extérieur, leurs inquiétudes portent sur le goût, l'assaisonnement, la qualité et l'origine des produits, les risques alimentaires (allergie). Mais cette autonomie se fragilise avec le temps, amenant de plus en plus de seniors à dépendre d'une aide extérieure dans la réalisation de tâches de base telles que préparer les repas (éplucher, couper cuisiner…) Les seniors aidés sont donc contraints d'être plus pragmatiques. Ils sont intéressés, pour 1/3 d'entre eux, par les repas prêts à l'emploi livrés à domicile même si ce recours n'est pas systématisé. Ce mode de consommation présente le double avantage de faire ni les courses ni la cuisine mais il comporte un frein budgétaire pour 42 % d'entre eux. Leur prise en charge repose sur une logique d’accompagnement global, permettant de répondre à leurs contraintes de manière individualisée.
Même si les seniors apprécient le « bien manger » , ils sous-estiment l'impact de l'alimentation sur le bien vieillir
Les résultats de l'enquête montrent que même si les seniors apprécient le « bien manger » , ils sous-estiment l'impact de l'alimentation sur le bien vieillir. En France, environ 400 000 personnes âgées vivant à domicile sont touchées par la dénutrition. Il devient primordial de repenser les dispositifs d'aide à domicile afin de couvrir la diversité de leurs besoins et de préserver leur autonomie alimentaire et leur bien-être le plus longtemps possible. Il est essentiel de proposer des offres segmentées nutritionnellement adaptées, proches des habitudes de consommation, avec des démarches spécifiques pour les plus précaires. Les aidants comme les seniors ont besoin de comprendre ce qu'est la dénutrition, ses causes et ses conséquences sur la santé en général.
D'après une enquête de l'Institut Nutrition menée en partenariat avec Worldpanel by Numerator
*Les réponses restent déclaratives certaines ne concernent pas la consommation mais la préférence et il y a souvent une distance entre l’alimentation déclarée et l’alimentation réellement consommée.
D’un point de vue méthodologique, les questionnaires online dans le cadre de cette étude peuvent apporter un biais quant aux répondants touchés par l'illectronisme et avoir moins accès aux populations peu ou pas du tout connectées souvent plus âgées, vivant dans des milieux plus ruraux.
D’après une nouvelle étude française
Le valproate chez le père impacte aussi l’enfant à naître
Ça s’en va et ça revient (ou pas)
Des psychotropes sur le retour ?
À savoir pour bien dispenser
Nicorandil : nouvelle mise en garde contre le risque d’ulcérations
Si les patients vous en parlent
Exposition des pères au valproate : quels sont les risques ?