La phase pilote pour tester l’e-notice des médicaments est lancée depuis quelques semaines pour plusieurs spécialités. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) veut embarquer les pharmaciens pour être le relais auprès des patients.
Depuis plusieurs semaines, les officinaux voient arriver des boîtes de médicaments (statines, inhibiteurs de la pompe à protons, vaccins et paracétamol formes adultes) comportant un nouveau QR code (« notice en ligne »). Il s’agit d’un accès direct à la notice numérique de ces médicaments, dans le cadre d’une phase pilote menée par l’ANSM, afin de faciliter l’accès à une information médicale fiable et actualisée, et d’améliorer la sécurité d’emploi et le bon usage des médicaments. « Il y a aussi un contexte, ajoutent les représentants de l’ANSM. Ces sujets sont discutés au niveau européen et il y a des enjeux environnementaux. Mais le premier objectif est d’améliorer l’information des patients et des professionnels de santé. »
Cette expérimentation, qui ne concerne que 170 spécialités en ville (et plus de 400 à l’hôpital), doit durer 2 ans. Le but est d’évaluer l’intérêt et l’accessibilité des e-notices, dont les pharmaciens peuvent être les premiers relais. Des supports d’information sont d’ailleurs disponibles sur le site de l’ANSM ou du Cespharm. Une communication grand public sera lancée en début d’année prochaine, ce qui laisse le temps aux pharmaciens « de se faire la main ». Quant à l’évaluation de la phase pilote, elle reposera sur des indicateurs qualitatifs (formulaire de satisfaction, enquêtes ciblées, suivi spécifique) et quantitatifs (suivi de l’usage du QR code, évaluation de l’usage des contenus enrichis), sous l’égide d’un comité de suivi.
En pratique, le QR code, une fois scanné (smart phone ou tablette), mène à la fiche médicament de la base de données publique des médicaments (ou e-notice.fr), qui héberge déjà les notices de tous les médicaments commercialisés en France. Le patient ou le professionnel de santé y trouvent la notice numérique, le RCP (résumé caractéristique du produit), des informations de sécurité, les avis de la Haute Autorité de santé (HAS) et des vidéos pédagogiques (onglet « bon usage »).
Pour l’ANSM, il y a des avantages à l’e-notice : les informations sont toujours accessibles et toujours à jour. Elle donne également accès à des documents permettant « de mieux comprendre son traitement ».
Dans tous les cas, la notice papier, élément réglementaire, est toujours présente dans la boîte des médicaments.
A la Une
Sept sites de vente illégale d’analogues du GLP-1 interdits
Arrêt de commercialisation de Cynomel
Thybon 20 Henning : les erreurs médicamenteuses à éviter
Numérique en santé
L’application carte Vitale généralisée à tous les assurés sociaux
Budget de la Sécu
L’obligation vaccinale réapparaît au Sénat