La classe pharmacologique
Le rimégépant est le premier antimigraineux autorisé en Europe d’une nouvelle classe de médicaments antimigraineux : les petites molécules antagonistes (non peptidiques) des récepteurs du peptide relié au gène de la calcitonine (CGRP), appelées les « gépants ». Le rimégépant est actif par voie orale. Auparavant, les anti-CGRP étaient représentés uniquement par des anticorps monoclonaux administrés par voie sous-cutanée.
Le CGRP est un petit neuropeptide impliqué dans la régulation du tonus vasculaire cérébral et qui induit une vasodilatation dont on pense qu’elle joue un grand rôle dans la crise migraineuse.
Les principales caractéristiques du produit
Vydura se présente sous la forme de lyophilisat oral dosé à 75 mg.
Ce médicament est indiqué dans le traitement des crises de migraine avec ou sans aura chez l’adulte et en prophylaxie de la migraine épisodique chez les adultes qui présentent au moins quatre crises de migraine par mois.
La posologie dépend de l’indication :
Traitement des crises : 75 mg, une fois par jour.
Prophylaxie des crises : 75 mg un jour sur deux.
Par précaution, ce médicament est déconseillé en cas de grossesse, ainsi que chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère.
La prise d’une autre dose de Vydura doit être évitée dans les 48 heures en cas d’utilisation concomitante d’inhibiteurs modérés du CYP3A4 ou d’inhibiteurs puissants de la P-gp (glycoprotéine P, un transporteur d’efflux), qui augmentent la concentration plasmatique de rimégépant ; à l’inverse, les inducteurs du CYP3A4 diminuent cette dernière.
Le produit dans sa classe thérapeutique
La palette « classique » des médicaments utilisés en « traitement de fond » de la migraine est essentiellement représentée par certains bêta-bloquants (propranolol, métoprolol essentiellement), le topiramate, le pizotifène, l’oxétorone, la flunarizine, des antidépresseurs tricycliques, le valproate de sodium… Les traitements traditionnels de la crise, quant à eux, sont essentiellement représentés par les triptans, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, le paracétamol, les antinauséeux, voire des opioïdes.
Les anti-CGRP sous forme d’anticorps monoclonaux (érénumab – Aimovig, frémanezumab – Ajovy, galcanézumab – Emgality, eptinezumab - Vyepti), apparus récemment, représentent une alternative efficace chez les patients en échec des traitements classiques de fond.
Vydura, qui participe d’un mécanisme d’action similaire présente les avantages d’une administration orale et d’une double indication (prophylactique et traitement). Auxquels on peut ajouter une bonne tolérance.
Le confort du patient
Le principal effet indésirable, mais très peu fréquent néanmoins, est représenté par des nausées.