Des contraintes administratives qui n’en finissent plus, des pénuries et tensions d’approvisionnement en médicaments qui perdurent, des difficultés économiques et des fermetures d’officines un peu partout sur le territoire… Autant de problèmes qui s’installent dans la durée et pour lesquels des solutions peinent à être trouvées. « Il y a un sentiment de malaise profond, de détresse même parfois, confirme Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Tous ces problèmes empêchent les pharmaciens d’exercer leur métier sereinement. » Il y a quelques jours, dans un communiqué, le syndicat avait déjà alerté sur la situation de plus en plus critique de nombreux pharmaciens. Un quotidien de plus en plus éprouvant qui « pousse certains pharmaciens au burn-out, voire à commettre l’irréparable. L’un de nos confrères parisiens a récemment mis fin à ses jours, victime d’une dépression liée aux graves difficultés économiques de son officine », rappelait ainsi l’USPO.
Quand on dit que ça va mal, ce n’est pas une lubie. C’est bien la réalité.
Jérôme Koenig, directeur général de l’USPO
Pourtant, ces difficultés auraient tendance à être minimisées, déplore le syndicat. « Quand on dit que ça va mal, ce n’est pas une lubie. C’est bien la réalité, même si certains tentent de l’édulcorer », observe Jérôme Koenig, directeur général de l’USPO. Pour prouver que le mal-être de la profession n’est pas un mirage, l’USPO va proposer aux pharmaciens de s’exprimer directement, à l’écrit, pour qu’ils fassent connaître leurs difficultés, leur ressenti, leurs craintes pour l’avenir… Ces témoignages seront ensuite réunis dans un recueil, qui sera envoyé « au ministère de la Santé, à l’Élysée, à Matignon, aux parlementaires et au directeur général de l’assurance-maladie », promet l’USPO.
En plus de cet appel à témoignages, le syndicat diffuse depuis quelques jours un sondage qui interroge les pharmaciens sur les difficultés économiques de leur officine, mais aussi sur celles de la profession dans son ensemble. Des chiffres qui serviront là aussi à nourrir l’argumentaire de l’USPO face aux autorités. Les résultats de ce sondage seront dévoilés le 8 mars à Paris lors du salon PharmagoraPlus.
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