Les réponses de nos avocats
    
      C.BISI
    
    
      Puis je facturer les mêmes honoraires de garde sur des produits achetés pendant mes périodes de garde?
Exemple : à 2h du matin, puis je majorer le prix ou ajouter 20€ au prix d'une boite de doliprane ou une boite de lait?
  Exemple : à 2h du matin, puis je majorer le prix ou ajouter 20€ au prix d'une boite de doliprane ou une boite de lait?
 
    
        Me Maud Geneste
      
      
        Cher Docteur,
En tant que pharmacien de garde, vous ne pouvez pas majorer librement les prix des médicaments ou ajouter des honoraires de garde sur tous les produits.
Pour les médicaments remboursables, vous percevez une rémunération spécifique pour la garde via les organismes d'assurance maladie, mais celle-ci ne s'ajoute pas au prix payé par le patient:
La nuit (de 20h à 8h) : 8 € ou 10 € par ordonnance, selon les dispositions conventionnelles applicables
La nuit profonde (de minuit à 6h) : 20 € par ordonnance
Les dimanches et jours fériés (de 8h à 20h) : 5 € ou 6 € par ordonnance
Vous devez informer l'assuré du contexte de la dispensation et des majorations applicables
Les majorations doivent être clairement affichées dans l'officine, de manière visible et intelligible.
Au demeurant, les honoraires de garde sont distincts du prix des produits de santé eux-mêmes. Il n'est pas prévu par les textes que le pharmacien puisse majorer directement le prix des produits en raison de la garde. Les honoraires de garde sont des montants fixes par ordonnance, et non des pourcentages ou des suppléments appliqués au prix des produits.
Pour les produits hors ordonnance pendant la garde, vous restez libre de vos prix dans les limites de la réglementation générale, mais vous ne pouvez pas systématiquement ajouter 20€ comme honoraire de garde.
Vous avez une liberté tarifaire dans les limites du "prix acceptable"
Cette majoration doit rester raisonnable et justifiée.
En vertu de l'article R. 4235-65 du Code de la santé publique, les pharmaciens disposent d'une liberté de fixation des prix pour les médicaments non remboursables par la Sécurité sociale. Cependant, cette liberté est encadrée par une obligation déontologique de fixer les prix avec "tact et mesure"
Bien que les pharmaciens puissent bénéficier d'une rémunération spécifique pour les périodes de garde et de nuit, cette disposition ne leur permet pas d'augmenter les prix des médicaments non remboursables de manière excessive ou injustifiée.
En outre, la jurisprudence a établi que l'imposition de surtaxes pour des médicaments nécessaires en situation d'urgence peut être qualifiée d'extorsion de fonds, ce qui constitue une infraction pénale. Cela implique que toute augmentation des prix pendant les périodes de garde ou de nuit doit être justifiée et proportionnée, et ne doit pas exploiter la situation d'urgence des patients.
Bien à vous
      
      En tant que pharmacien de garde, vous ne pouvez pas majorer librement les prix des médicaments ou ajouter des honoraires de garde sur tous les produits.
Pour les médicaments remboursables, vous percevez une rémunération spécifique pour la garde via les organismes d'assurance maladie, mais celle-ci ne s'ajoute pas au prix payé par le patient:
La nuit (de 20h à 8h) : 8 € ou 10 € par ordonnance, selon les dispositions conventionnelles applicables
La nuit profonde (de minuit à 6h) : 20 € par ordonnance
Les dimanches et jours fériés (de 8h à 20h) : 5 € ou 6 € par ordonnance
Vous devez informer l'assuré du contexte de la dispensation et des majorations applicables
Les majorations doivent être clairement affichées dans l'officine, de manière visible et intelligible.
Au demeurant, les honoraires de garde sont distincts du prix des produits de santé eux-mêmes. Il n'est pas prévu par les textes que le pharmacien puisse majorer directement le prix des produits en raison de la garde. Les honoraires de garde sont des montants fixes par ordonnance, et non des pourcentages ou des suppléments appliqués au prix des produits.
Pour les produits hors ordonnance pendant la garde, vous restez libre de vos prix dans les limites de la réglementation générale, mais vous ne pouvez pas systématiquement ajouter 20€ comme honoraire de garde.
Vous avez une liberté tarifaire dans les limites du "prix acceptable"
Cette majoration doit rester raisonnable et justifiée.
En vertu de l'article R. 4235-65 du Code de la santé publique, les pharmaciens disposent d'une liberté de fixation des prix pour les médicaments non remboursables par la Sécurité sociale. Cependant, cette liberté est encadrée par une obligation déontologique de fixer les prix avec "tact et mesure"
Bien que les pharmaciens puissent bénéficier d'une rémunération spécifique pour les périodes de garde et de nuit, cette disposition ne leur permet pas d'augmenter les prix des médicaments non remboursables de manière excessive ou injustifiée.
En outre, la jurisprudence a établi que l'imposition de surtaxes pour des médicaments nécessaires en situation d'urgence peut être qualifiée d'extorsion de fonds, ce qui constitue une infraction pénale. Cela implique que toute augmentation des prix pendant les périodes de garde ou de nuit doit être justifiée et proportionnée, et ne doit pas exploiter la situation d'urgence des patients.
Bien à vous
Maud Geneste - Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
https://www.ah-avocats.fr
m.geneste@ah-avocats.fr
      Célia 
    
    
      Je m'aperçois au bout de 2 ans que je paye un contrat ménage pour 2h de prestations par semaine, tandis que cela fait des années (bien avant mon arrivée) que la société ne passe qu'une heure. Ils l'ont reconnu eux-mêmes.
Du coup, je fais ce que je peux pour récupérer une compensation de mes deux années de titulariat sur-facturées. Un équivalent d'un montant de 112,5*24 = 2700€ (sans décompter bien sûr les revalorisations annuelles). On me propose un geste commercial dérisoire.
Ai-je des leviers juridiques pour faire pression pour demander une meilleure compensation ?
  Du coup, je fais ce que je peux pour récupérer une compensation de mes deux années de titulariat sur-facturées. Un équivalent d'un montant de 112,5*24 = 2700€ (sans décompter bien sûr les revalorisations annuelles). On me propose un geste commercial dérisoire.
Ai-je des leviers juridiques pour faire pression pour demander une meilleure compensation ?
 
    
        Me Maud Geneste
      
      
        Cher Docteur,
Aux termes de l'Article 1217 du Code civil:
"La partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut :
- refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ;
- poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ;
- obtenir une réduction du prix ;
- provoquer la résolution du contrat ;
- demander réparation des conséquences de l'inexécution.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter".
Aux termes de l'Article 1303 du Code civil:
"En dehors des cas de gestion d'affaires et de paiement de l'indu, celui qui bénéficie d'un enrichissement injustifié au détriment d'autrui doit, à celui qui s'en trouve appauvri, une indemnité égale à la moindre des deux valeurs de l'enrichissement et de l'appauvrissement".
Si vous détenez la preuve écrite de la reconnaissance par le prestataire de l'inexécution du contrat, outre une réduction du prix ou des heures de ménages gratuites, faites valoir un préjudice dont vous sollicitez la réparation. Vous pouvez par exemple invoquez vous même avoir pris et prendre encore sur votre temps de travail pour assurer un ménage satisfaisant. Vous pensiez que le ménage complet ne pouvait être réalisé en 2h, alors que les 2h n'étaient en fait pas réalisées. Faites le calcul du temps passé à vous y substituer (ou du personnel), et la perte financière occasionnée. Ce montant constitue votre préjudice indemnisable.
Bien à vous
      Aux termes de l'Article 1217 du Code civil:
"La partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut :
- refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ;
- poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ;
- obtenir une réduction du prix ;
- provoquer la résolution du contrat ;
- demander réparation des conséquences de l'inexécution.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter".
Aux termes de l'Article 1303 du Code civil:
"En dehors des cas de gestion d'affaires et de paiement de l'indu, celui qui bénéficie d'un enrichissement injustifié au détriment d'autrui doit, à celui qui s'en trouve appauvri, une indemnité égale à la moindre des deux valeurs de l'enrichissement et de l'appauvrissement".
Si vous détenez la preuve écrite de la reconnaissance par le prestataire de l'inexécution du contrat, outre une réduction du prix ou des heures de ménages gratuites, faites valoir un préjudice dont vous sollicitez la réparation. Vous pouvez par exemple invoquez vous même avoir pris et prendre encore sur votre temps de travail pour assurer un ménage satisfaisant. Vous pensiez que le ménage complet ne pouvait être réalisé en 2h, alors que les 2h n'étaient en fait pas réalisées. Faites le calcul du temps passé à vous y substituer (ou du personnel), et la perte financière occasionnée. Ce montant constitue votre préjudice indemnisable.
Bien à vous
Maud Geneste - Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
https://www.ah-avocats.fr
m.geneste@ah-avocats.fr
      di
    
    
      En cas de vente d'une officine en SELARL pour départ en retraite quelle est la meilleure formule : cession du fond ou des parts ?
    
   
    
        Me Maud Geneste
      
      
        Cher Docteur,
Dans le cadre de la vente d'une officine exploitée sous forme de SELARL pour un départ en retraite, la cession des parts sociales est juridiquement plus simple, évite les formalités de publicité liées à la cession du fonds de commerce, et permet de bénéficier d'une exonération fiscale sur les plus-values professionnelles sous réserve du respect des conditions prévues par l'article 151 septies A du CGI. Toutefois, il est recommandé de vérifier les stipulations des statuts de la SELARL concernant la valorisation des parts sociales et les modalités de cession.
Les statuts de la SELARL peuvent prévoir des modalités spécifiques de valorisation des parts sociales, notamment en prenant en compte la valeur de la clientèle civile. En cas de désaccord sur la valeur des parts, celle-ci peut être déterminée par un expert désigné par les parties ou, à défaut d'accord, par le président du tribunal judiciaire.
Bien à vous
      
    
      
      Dans le cadre de la vente d'une officine exploitée sous forme de SELARL pour un départ en retraite, la cession des parts sociales est juridiquement plus simple, évite les formalités de publicité liées à la cession du fonds de commerce, et permet de bénéficier d'une exonération fiscale sur les plus-values professionnelles sous réserve du respect des conditions prévues par l'article 151 septies A du CGI. Toutefois, il est recommandé de vérifier les stipulations des statuts de la SELARL concernant la valorisation des parts sociales et les modalités de cession.
Les statuts de la SELARL peuvent prévoir des modalités spécifiques de valorisation des parts sociales, notamment en prenant en compte la valeur de la clientèle civile. En cas de désaccord sur la valeur des parts, celle-ci peut être déterminée par un expert désigné par les parties ou, à défaut d'accord, par le président du tribunal judiciaire.
Bien à vous
Maud Geneste - Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
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