Dans le Gard

Une pharmacie inondée retrouve ses locaux

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Publié le 07/09/2021
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Une inondation mortelle, le 19 septembre 2020, dans la commune de Val d’Aigoual avait sinistré l’officine de Narima Bouridah. Un an après, elle témoigne.
L'équipe de la Pharmacie de l'Aigoual a réintégré ses locaux après 6 mois d'exercice dans un préfabriqué

L'équipe de la Pharmacie de l'Aigoual a réintégré ses locaux après 6 mois d'exercice dans un préfabriqué
Crédit photo : DR

Chaque automne, les Cévennes vivent dans la crainte de crues mortelles. Le 19 septembre 2020, alors que deux personnes meurent emportées par les boues, la pharmacie de l’Aigoual, installée aux confluents du fleuve Hérault et du Clarou, est submergée par les eaux. Le village de Valleraugue, sur la commune de Val d’Aigoual (Gard), subit là une énième inondation… la troisième en douze ans pour l’officine de Narima Bouridah.

Pendant plus de 6 mois, la pharmacienne, qui a vu son officine dévastée, est contrainte de s'installer dans quatre modules préfabriqués. Positionnés sur le parking de l’office de tourisme, à deux pas du cabinet médical, les locaux sont exigus mais conviennent à la consœur. « Il a fallu se retrousser les manches et tout aménager nous-mêmes. Malgré tout, c’était très pratique et je garde un bon souvenir de cette période où nous étions toutefois limitées en stock. Pour les patients, notre positionnement près des médecins était très apprécié. J’étais par ailleurs, comme aujourd’hui, livrée deux fois par jour », se remémore cette pharmacienne de montagne dont le compagnon a dû rafistoler des meubles de la pharmacie détruite pour équiper au mieux les préfabriqués…
Bien que Narima Bouridah ne souhaite pas s’appesantir sur le sujet, on devine un conflit douloureux avec son assurance. « Je ne leur ferai pas de publicité, pas plus qu’au courtier. On ne m’a toujours pas réglé l’ensemble de ce qui est dû. Je suis très en colère », lâche-t-elle avec amertume.

Face à une catastrophe naturelle qui pourrait se représenter rapidement, la titulaire, qui emploie une préparatrice, aurait aimé transférer son officine en lieu sûr plutôt que de réinvestir des locaux déjà sinistrés par trois fois… mais la solution tarde à venir. « Il est très compliqué de trouver un local adapté, même si la commune a des pistes de travail. Dans l’idéal, il faudrait que je trouve une solution d’ici à 12 mois », détaille celle qui vit dans la crainte d’une nouvelle inondation qu’elle « ne pourrait pas supporter ».

Guillaume Mollaret

Source : Le Quotidien du Pharmacien