Sa maman l’a surnommée « Ma petite sirène ». Un qualificatif affectueux qui sied à merveille à Eliana, petite fille américaine aujourd’hui âgée de 3 ans dont l’extraordinaire histoire a été racontée dans un article de « CNN ». La petite fille ne le sait pas encore mais elle doit sa vie aux miracles de la science, à… un poisson, le cabillaud et aussi aux abeilles. Grande prématurée, Eliana est née avec un poids de seulement 450 grammes et a passé plus de 130 jours en soins intensifs. Durant cette période, elle développe une infection grave dans la zone du cou, puis souffre ensuite d’une septicémie. L’infection progresse et dévore sa chair mais impossible, chez un nourrisson aussi fragile, de réaliser une quelconque chirurgie ou une greffe à base de peau humaine.
Les médecins de l’hôpital texan de Corpus Christi, où est soigné l’enfant, décident alors d’employer une méthode peu conventionnelle. Nettoyer la blessure causée par l’infection avec une solution à base de miel puis appliquer un mélange de ce même miel avec de la peau de poisson pour aider la plaie à cicatriser. Les soignants ont précisément utilisé un produit développé par une entreprise islandaise, Kerecis, à base de peau de cabillaud sauvage de l’Atlantique Nord. Un traitement comme celui-ci n’était cependant pas sans risque pour l’enfant. Une potentielle allergie aux produits à base de poisson aurait pu se manifester sans qu’il ne soit possible de l’anticiper. Heureusement pour Eliana, son corps a parfaitement réagi à l’ajout de cette « peau de sirène ». En seulement une dizaine de jours, la plaie s’était résorbée. Trois ans plus tard, la cicatrice de l’enfant est même pratiquement invisible. Les chirurgiens qui ont pensé puis appliqué avec réussite ce traitement, eux, ont pu présenter leurs travaux lors de plusieurs conventions médicales, avec l’idée de pouvoir en faire bénéficier d’autres enfants dans des cas similaires à celui d’Eliana. Quant à cette dernière, elle est aujourd’hui en excellente santé. Sa mère a promis de lui expliquer, quand elle sera plus grande, pourquoi elle la surnomme « Ma petite sirène ».