Une drôle de peur

Le refus du vaccin, c'est le triomphe de la superstition sur la religion, du risque mortel sur celui de la thrombose, de l'égoïsme sur la solidarité. Chacun pour soi et Dieu pour tous ? Énorme erreur, car nous ne sortirons de la pandémie que si nous atteignons le point libérateur de l'immunité collective. Cela dit, la résistance des anti-vaccins n'est nullement surprenante. Ce sont les gilets jaunes de la santé, les révisionnistes de la virologie, les négationnistes des épidémies passées. On ne tombe pas dans de tels travers sans reproduire les schémas de type totalitaire : on le voit au Brésil, où la bêtise crasse du président Jair Bolsonaro continue à asservir ses concitoyens pendant que font des ravages le virus et ses variants. Vous voyez, tout est politique et la politique, ayant inventé le dictateur, nous fourvoie tous dans les affres de l'ignorance. Ce que ces gens et ces systèmes ne comprennent pas, c'est que, contrairement à ce qu'ils croient, nous sommes tous solidaires face à la pandémie. Et ceux qui refusent la vaccination se suicident tout en nous éliminant.