De la musique pour calmer les crises

Une campagne pour mettre la migraine sur pause

Publié le 22/06/2023
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Il est important pour les patients de comprendre que la prise en charge de la migraine chronique doit être globale et assurée par des professionnels de santé formés à cette pathologie. L'objectif de la campagne lancée par Abbvie est d'inciter les migraineux à consulter rapidement un médecin qu'ils soient diagnostiqués ou non.

« La migraine est une affection neurobiologique d’origine génétique et multifactorielle caractérisée par la survenue de crises qui peuvent durer quelques heures et parfois quelques jours. Elle se traduit par un mal de tête (céphalée) associé ou non à d’autres symptômes rappelle le Dr Christian Lucas, neurologue et président de la Société française d’études migraines et céphalées (SFEMC). Quand la douleur persiste au moins 15 jours par mois depuis plus de 3 mois, avec les caractéristiques d’une céphalée migraineuse au moins 8 jours par mois, il s’agit alors de migraine chronique. »

Chaque année, pour environ 2,5 % des patients, la migraine devient chronique et ses impacts se répercutent sur leur vie quotidienne, tant au niveau personnel que professionnel. Les crises se multiplient spontanément ou pour le moindre facteur déclenchant et les patients ont en permanence un fond de douleur. Au-delà de l’impact sur la vie familiale et sociale, la fréquence et la répétitivité des crises rendent les migraineux chroniques susceptibles d’avoir recours à une surconsommation médicamenteuse et à deux fois plus de risque d’être sujets à l’anxiété ou à la dépression.

Pourtant, aujourd’hui en France, un tiers des patients migraineux ne consultent jamais, leur douleur étant souvent minimisée par eux-mêmes ou leur entourage. Selon un sondage de l'association la Voix des migraineux, 45 % des conjoints ne comprennent pas cette maladie et 10 % ne la considèrent pas comme une vraie maladie neurologique. Elle est encore largement sous-diagnostiquée et sous-traitée et l'errance thérapeutique peut durer des années. Il est important que les patients prennent conscience qu’il existe des solutions et qu'une prise en charge adaptée et personnalisée est possible. « La première étape est d'en parler à son médecin, insiste le Dr Lucas. Une fois le diagnostic posé, il est essentiel d'aider les migraineux à identifier et gérer les facteurs de risque modifiables de migraine chronique, de même qu’à prévenir ou gérer le risque d’abus de traitements de crise. »

Mettre la migraine en sourdine

Si la musique peut amplifier les symptômes de la maladie, elle peut aussi, à l’inverse, les adoucir. Le 21 juin était la Journée mondiale de solidarité contre la migraine et c’était aussi la fête de la musique. C’est pourquoi AbbVie et la Voix des migraineux ont choisi cette date pour inviter tous les patients à programmer une consultation avec leur médecin traitant. La campagne « Mettez votre migraine sur pause » veut briser la fatalité autour de la migraine chronique pour aider les patients à mieux comprendre leurs maux de tête et les accompagner dans leur parcours de soins.

Cette campagne sera diffusée durant tout le mois de juin dans la presse écrite et sur plusieurs réseaux sociaux pour toucher toute la communauté des migraineux. Elle sera affichée dans des pharmacies partenaires et des salles d’attente à travers un visuel. Le site stopmigraine.fr, construit par le laboratoire AbbVie avec des neurologues et l’association de patients La Voix des migraineux, se veut très pragmatique. Il propose aux patients plusieurs outils pour réfléchir à leurs symptômes en tenant un calendrier de migraines. Ils peuvent également remplir le questionnaire d’impact sur la vie quotidienne, HIT-6 (Headache Impact Test), une échelle d'évaluation de la migraine qui permet de mesurer l'impact des migraines sur la vie quotidienne (travail, loisirs, vie sociale…). Le site leur propose également des outils de préparation à la consultation pour les inciter à engager une vraie conversation avec un professionnel de santé.

Exergue : Un tiers des patients migraineux ne consultent jamais

 

D'après une conférence d'Abbvie.

Christine Nicolet

Source : Le Quotidien du Pharmacien