Aucune personne décente ne souhaiterait à un homme de 74 ans, fût-il Donald Trump, d'être contaminé par le coronavirus. Mais ce n'est pas trop personnaliser le fléau que de le trouver sardonique quand il atteint un président qui ne l'a jamais cru dangereux. Il a fallu des mois pour contraindre M. Trump à porter un masque, et c'était trop tard. Le voilà malade à son tour, un peu comme si, après son hostilité triomphale aux mesures de précaution qu'il n'a appliquées ni à ses concitoyens ni à lui-même, il lui a été signifié d'une manière brutale que le virus devait être pris au sérieux et que, si le président américain avait été plus prudent, il n'aurait pas subi la contagion ni contribué à la contamination de la First Lady. En y regardant de plus près, on s'aperçoit que tant de collaborateurs de la Maison Blanche sont atteints qu'il s'y est formé un cluster dont le bureau Ovale serait l'épicentre. Vous me direz tout ce que vous voudrez, que Donald Trump en a vu d'autres, qu'il se sort de toutes les avanies, qu'il est indemne après toutes les crises, sa propre maladie n'a pas, à moins d'un mois de l'élection présidentielle, augmenté sa crédibilité médicale, ou sociale, ou politique.
Humeur
Un virus sardonique
Publié le 09/10/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien