Les journées dermatologiques de Paris (JDP) auront lieu du 5 au 9 décembre à Paris au palais des congrès. Thérapies contre le mélanome (voir ci-dessus), nouveautés pour la dermatite atopique, complications liées aux produits injectés en médecine esthétique, tels en sont les points forts présentés en avant-première.
Des biothérapies dans la dermatite atopique sévère
Dans la dermatite atopique sévère et active, de nouvelles biothérapies sont disponibles, la ciclosporine étant efficace mais au profil de tolérance limité (risques d'infections, d'insuffisance rénale, d'HTA, de paresthésies, de troubles digestifs, d’hirsutisme). Deux biothérapies ont ainsi reçu une AMM pour la dermatite atopique, le dupilumab et le tralokinumab, comme le rappelle la Dr Marie Jachiet (hôpital Saint-Louis, AP-HP). Ces médicaments sont administrés par voie sous-cutanée tous les 14 jours avec une bonne tolérance.
Des anti-Janus-kinases (anti-JAK) peuvent également être utilisés par voie orale. Trois molécules ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) : le baricitinib, l’upadacitinib et l’abrocitinib. Mais les effets indésirables peuvent être sévères. Globalement, entre 60 et 70 % des patients recevant ces molécules vont nettement mieux, avec plus de 75 % d’amélioration du score EASI (pour Eczema Area Severity Index).
Prévenir les risques liés aux injections esthétiques
Aux confins de la santé, la prévention des complications liées aux produits injectés en médecine esthétique devient un problème sociétal. Le marché des injections d’acide hyaluronique ainsi que celles de toxine botulique est en augmentation permanente. Les effets indésirables les plus fréquents et les moins sévères sont les hématomes et les rougeurs, qui disparaissent en une dizaine de jours, explique la Dr Martine Baspeyras, dermatologue à Bordeaux. Un effet inesthétique, à la suite d'une injection mal placée, peut être corrigé par médicaments.
Pour la Dr Baspeyras, le risque de complications est plus important en cas de mésusage par des personnes non-médecins, non formées, non habilitées (coiffeuses, esthéticiennes, pédicures, influenceuses). Des accidents plus rares, à type d’embolie d’acide hyaluronique, sont traités par une enzyme dissolvant l’acide hyaluronique associée à des fluidifiants vasculaires.