La mise en place de la plateforme sur les pénuries, ainsi que le règlement sur l’approvisionnement d’urgence, s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan destiné à renforcer les programmes européens sur la santé, qui inclut notamment la création d’une « autorité européenne de préparation et de réaction aux urgences sanitaires » (HERA), le renforcement de la coopération sanitaire transfrontalière et le soutien aux industries européennes de santé. Selon la Commission européenne, il s’agit de créer des conditions favorables au retour de la production pharmaceutique en Europe, mais aussi d’encourager la création et la production de nouveaux équipements de santé numériques.
La France, qui a pris le 1er janvier la présidence tournante de l’Union européenne pour 6 mois, souhaite « faire aboutir concrètement tous ces textes » au cours de l’année 2022, comme l’a annoncé mercredi dernier Emmanuel Macron devant le Parlement européen. Venu présenter les priorités de la présidence française aux eurodéputés, il a insisté aussi sur la volonté de la France de soutenir partout dans le monde le développement de la vaccination contre le Covid. À côté du travail politique et législatif mené à Bruxelles, la présidence française organisera plusieurs conférences portant notamment sur les normes éthiques en matière de données numériques de santé, sur la santé mentale des jeunes et sur les maladies rares. Une première conférence s’est tenue la semaine dernière à Sciences Po Paris pour aborder la « résilience » des systèmes de santé face aux crises et mesurer la « plus-value » apportée par l’Europe dans ce domaine.