La possibilité pour les pharmaciens de réaliser des préparations magistrales de quétiapine est censée entrer en vigueur lundi 17 février 2025. Cependant, les prix d’achat et de vente de ces préparations n’ayant pas été publiés au « Journal officiel », les nouvelles mesures ne sont pour le moment pas applicables.
« Nous avons commencé les préparations magistrales il y a déjà quelques semaines, nous n’attendons plus que le prix pour pouvoir vendre » annonce Fabien Bruno, titulaire de la pharmacie Delpech à Paris, spécialisée dans les préparations magistrales. Le dispositif autorisant les pharmaciens à réaliser des préparations magistrales de quétiapine afin de pallier les fortes tensions d’approvisionnement que connaît cette spécialité se met en route, mais n’est donc « pas encore tout à fait fonctionnel » résume Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Plusieurs séries de consultations ont eu lieu entre l’organisme payeur et les syndicats. Les arrêtés qui fixeront le prix d’achat au façonnier et le prix de vente maximum sont attendus « en début de semaine » espère Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).« Nous avons commencé les préparations magistrales il y a déjà quelques semaines, nous n’attendons plus que le prix pour pouvoir vendre » annonce Fabien Bruno, titulaire de la pharmacie Delpech à Paris, spécialisée dans les préparations magistrales.
Toutefois, seules les officines « disposant d’ores et déjà des moyens en locaux, en équipements et en personnel formé pour assurer la réalisation de ce type de préparations, dans le respect des Bonnes Pratiques de Préparation (BPP) et conformément à l’article L. 5121-1 sont autorisées par leurs ARS à réaliser ces préparations magistrales et proposer à d’autres officines des préparations de quétiapine à libération immédiate en remplacement des spécialités en rupture, sur la base d’une recommandation de remplacement intégrant un tableau d’équivalence et une monographie, qui sont publiés sur le site de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) », rappelle l’agence sanitaire.
Rappelons que les conduites à tenir ont évolué depuis le lundi 10 février. La délivrance à l’unité (DAU) est devenue obligatoire pour la forme 50 mg LP - qui connaît de fortes tensions d’approvisionnement, et la DAU est possible pour les formes 300 mg LP et 400 mg LP. Pour le dosage 50 mg, les pharmaciens doivent donc effectuer un déconditionnement et délivrer une seule plaquette à leur patient. La facturation s’effectue à l’unité, sur le modèle de la délivrance à l’unité des antibiotiques. « Une des nouveautés du dispositif, c’est que le pharmacien n’a plus besoin de passer par le prescripteur pour substituer la spécialité par de la préparation magistrale. Il peut maintenant faire de lui-même le changement », complète Fabien Bruno.