Covid-19

Premiers masques décontaminants et virucides

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Publié le 23/02/2021
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L’exclusivité de la technologie du masque Cidaltex réside dans la combinaison de deux actions. L’action de filtration qui capture les contaminants, et l’action d’inactivation des agents pathogènes présents dans les flux de respiration (inspiration/expiration). La valeur ajoutée par le procédé Cidaltex est qu’il apporte au textile une fonctionnalité supplémentaire qui est de détruire l’agent pathogène piégé dans le masque.
Une efficacité antibactérienne et antivirale

Une efficacité antibactérienne et antivirale
Crédit photo : dr

Le matériau textile non tissé Meltblown, utilisé pour réaliser les filtres des masques chirurgicaux et FFP à usage unique, a été mis au point dans les laboratoires de l’université de Lille et industrialisé par Bioserenity. Il est électrostatique et composé de très petites fibres qui permettent de respirer tout en bloquant les particules dans les deux sens. L’innovation et l’originalité du concept reposent sur la complémentarité d’action de 2 molécules : la cyclodextrine (issue de l'amidon de maïs) enrobant les fibres du non tissé permet de fixer l’agent antiviral de type ammonium quaternaire (AQ), molécule déjà utilisée dans des formes pharmaceutiques approuvées par l’ANSM. Une fois fixé, l’agent conserve sa propriété virucide ou bactéricide en s’extrayant en infime proportion de la cyclodextrine. Ainsi un virus ou pathogène en suspension dans l’air est entraîné par les flux de respiration à travers le masque jusqu’aux couches internes de filtration dont la couche Cidaltex libérant le principe virucide. « La technologie est implémentée au cœur des masques et c’est une véritable rupture parce qu'il ne s’agit pas de déposer un antiviral à la surface des masques mais d’agir là où les virus s’accumulent pour les désactiver et les détruire », se félicite Marc Frouin, directeur général de Bioserenity.

Une efficacité antibactérienne et antivirale

Les études réalisées avec Escherichia coli et Staphylococcus aureus ont montré une réduction de 99,99 % de bactéries en moins d’une heure de contact entre E. Coli et la couche Cidaltex et en moins de 2 heures pour S. aureus. Les études menées avec le coronavirus humain (HCoV-229E) ont montré une réduction de 99,9 % soit 1 000 fois moins de virus en moins de 5 minutes. La réduction atteint 99.96 % soit près de 10 000 fois moins de virus en moins de 20 minutes de contact. Le masque reste efficace pendant toute la durée de son utilisation, c’est-à-dire 4 heures, et son efficacité reste stable : aucune trace de la molécule virucide n’a été retrouvée sur les couches extérieures du masque, montrant que la molécule ne migre pas pendant l’utilisation. En particulier, l’action de la couche Cidaltex se poursuit après le port du masque et permet la décontamination continue du masque lui-même, en faisant un rebut moins dangereux.

Tous les masques de la gamme sont des dispositifs médicaux marqués CE. Prix de lancement du masque FFP Médical : 0,98 euro HT l’unité (boite de 50) ; masque chirurgical IIR : 0,29 euro HT l’unité (boîte de 25).
D'après une visioconférence de Bioserenity.

Christine Nicolet

Source : Le Quotidien du Pharmacien