EN FRANCE métropolitaine, le réseau de surveillance du paludisme d’importation indique que le nombre de cas diminue depuis les années 2000, mais cette parasitose reste l’une des plus fréquentes infections importées. « Nous sommes l’un des pays européens les plus touchés, environ 20 % des fièvres chez les citoyens de retour d’Afrique sont dues au paludisme, et c’est le P.falciparum qui est l’agent causal le plus répandu (85 %) et le plus sévère. On dénombre près de 4 000 cas chaque année en France et on constate que près des trois quarts d’entre eux cas surviennent chez les sujets d’origine africaine résidant en France, ou voyageant dans leur pays d’origine sans protection particulière car se croyant immunisés. En zone d’endémie, toute personne non immunisée ne prenant pas de traitement prophylactique ou prenant un traitement prophylactique non adapté à la zone concernée accroît son risque d’infection », rappelle le Pr François Bricaire (hôpital Pitié Salpêtrière Paris). À ce mode de transmission, s’ajoutent, hors zones d’endémie, les cas de paludisme dit « d’aéroport ».
Efficacité et effet prolongé.
Les associations à base d’ACT sont reconnues par l’OMS comme l’antipaludique le plus efficace actuellement. L’originalité du nouvel antipaludique Eurartesim est d’associer dans un même comprimé, un dérivé d’artémisinine (dihydroartémisinine-DHA), d’une très grande efficacité antipaludique mais de courte demi-vie, et un deuxième antipaludique (pipéraquine tétraphosphate-PQP), dont la demi-vie est plus longue et qui prolonge ainsi l’effet thérapeutique du médicament. Des études cliniques ont testé cet ACT sur plus de 2 700 patients en Afrique et en Asie, et sur environ 1 036 enfants africains entre six mois et dix ans, tous atteints de paludisme dû à P.falciparum. « Les résultats ont confirmé un taux de guérison très élevé, de plus de 95 %. De plus, Eurartesim a un effet de protection secondaire équivalent à une réduction de 50 % du nombre de nouvelles infections dans les deux mois suivant le traitement, souligne le Dr Andreas Diedenhofen, directeur international des Affaires Médicales du Laboratoire Sigma Tau. Un avantage crucial en zone d’endémie, pour tous les enfants qui, s’étant remis d’un épisode paludique, succombent souvent au suivant. »
Disponible à l’hôpital et en ville, ce traitement de grande efficacité est un atout supplémentaire dans l’arsenal antipaludique et il est attendu par les professionnels de santé d’un grand nombre de pays endémiques et pour tous les citoyens européens concernés. « Le partenariat entre Sigma-Tau et la fondation MMV (Medecines for Malaria Venture) va se poursuivre et nous nous concentrons sur le développement d’une formulation pédiatrique », annonce le Pr Trevor Jones, membre fondateur de la MMV (Londres).
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