La L-DOPA synthétique, traitement de référence de la maladie de Parkinson, souffre de deux inconvénients : son prix, relativement élevé et sa tolérance parfois problématique.
Ainsi, des chercheurs du John Innes Centre (Norwich, Angleterre) ont eu l'idée d'utiliser une source naturelle de L-DOPA, à la fois plus économique et mieux tolérée : la tomate. La solanacée contient bien, naturellement, de petites quantités de L-DOPA, mais l’équipe a voulu aller plus loin en modifiant génétiquement le fruit afin d’élever la teneur en principe actif jusqu'à 150 mg de L-DOPA par kg de tomates. La tomate a été choisie parce qu'elle est largement cultivée dans le monde. Utiliser ces tomates génétiquement modifiées comme source de L-DOPA ? Pourquoi pas. Sous réserve de les cultiver en environnement contrôlé, cela permettrait d’extraire la L-DOPA et de fabriquer un produit purifié, qui pourrait être distribué localement. Une idée séduisante pour les pays en développement où la prévalence de la maladie de Parkinson est justement croissante.