La naloxone, antidote spécifique des opioïdes, est indiquée pour prendre en charge un surdosage, lequel comporte un risque vital. La HAS a actualisé les recommandations pour son utilisation en ville. En premier lieu, elle souligne que sa prescription – et sa dispensation sous une forme prête à l'emploi – doit être envisagée et évaluée au moment de la prescription d'un opioïde, notamment si la personne concernée est dite « vulnérable » (événement de vie, sortie d'hospitalisation, d'incarcération, etc.). Cette prescription de « précaution » doit permettre à la personne ou à un tiers présent d'intervenir et de traiter, en urgence, un surdosage aux opioïdes.
Compte tenu de l'efficacité de courte durée de la naloxone du fait de sa demi-vie, la HAS souligne qu'une deuxième dose doit être administrée 2 à 3 minutes plus tard en l'absence d'amélioration, ou pour prolonger l'effet antidote si les secours ne sont pas arrivés. De plus, une autre cause de dépression respiratoire ou l'association des opioïdes avec d'autres substances dont la naloxone n'est pas l'antidote ne peuvent être exclues.