Quoi de neuf, Docteur ?

On ne saurait dire pourquoi, mais une chose est sûre la pharmacie aime innover. Plus que les autres professionnels de santé, les pharmaciens ont ainsi été les pionniers de nombreuses applications technologiques porteuses d'innovation. Notamment en informatique. Aujourd'hui, ils sont par exemple les premiers à investir le nouvel espace de santé dessiné par le Ségur du numérique. Mais ce n'est pas tout, la pharmacie profite de l'omniprésence de l'outil numérique tout au long de la chaîne de distribution du médicament. Dans le domaine très fécond de l'innovation thérapeutique : de nouveaux types d'essais cliniques utilisent des « jumeaux numériques » et la recherche de pointe donne naissance aux boucles semi-fermées, aux robots-médicaments et autres médicaments numériques ou Dtx (lire page 17). Certaines innovations de ruptures ont ouvert de vastes champs thérapeutiques. Telle l'arrivée providentielle des vaccins à ARNm qui a marqué les dernières années de pandémie. Dans le domaine de la répartition pharmaceutique aussi, où l'intelligence artificielle fait des merveilles pour optimiser les stocks officinaux. Continuer d'innover ? La pharmacie en a toujours et encore besoin. Tel est le message d'Alexis Sean, jeune lauréat du Concours de l'agencement. « L’officine doit s’adapter aux nouvelles missions du pharmacien qui imposent un nouveau mode de fonctionnement sur bien des aspects », déclare-t-il au « Quotidien ». Mais innover pour innover n'a pas de sens. « L’informatisation et l’automatisation doivent affranchir le pharmacien de toutes les tâches à faible valeur ajoutée et lui permettre de se concentrer sur son cœur de métier. »