L’étude du dossier médical de plus de 150 000 personnes hospitalisées permet d’établir le lien entre les agents anti-infectieux, antinéoplasiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les atteintes hépatites sévères. Le principal mis en cause est le voriconazole.
Bien que minime (0,32 %), le risque de lésions hépatiques d’origine médicamenteuse (drug‐induced liver injury ou DILI) est à surveiller, principalement chez les personnes présentant des facteurs de risques et sous traitement anti-infectieux, antinéoplasique ou sous AINS.
Ces conclusions émanent d’une large étude menée par l’Hôpital de Pékin et publiée dans la revue « British journal of clinical pharmacology » , sur la base des dossiers médicaux de 156 570 patients hospitalisés. 480 d’entre eux ont présenté une DILI, soit une incidence de 0,32 %. Les agents anti-infectieux, les agents antinéoplasiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont été principalement identifiés comme à l’origine de ces DILI, tout particulièrement l’antifongique voriconazole.
Les auteurs soulignent que les patients souffrant d’une hyperlipidémie encourent un risque de DILI plus élevé de 88,4 %. Ce taux atteint 46,5 % pour ceux atteints d’une maladie cardiovasculaire. De même, le risque est majoré de 82,7 % dans le cas d’une maladie hépatique préexistante et de 31,2 % lors d’antécédents chirurgicaux. Les chercheurs recommandant donc de concentrer la vigilance sur les patients présentant ces facteurs de risques. Par ailleurs, les médicaments pouvant provoquer des lésions hépatiques étant largement distribués, les auteurs soulignent que l'incidence de DILI est sans doute sérieusement sous-estimée.
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