Une infection passée protège contre le Covid aussi bien qu'une vaccination, selon l'une des plus vastes méta-analyses menée sur ce sujet.
« Même si une infection confère une protection qui diminue au fil du temps, le niveau de celle-ci (...) semble aussi durable, voire plus, que celui conféré par la vaccination », affirment les auteurs d'une méta-analyse publiée dans la revue « The Lancet ». Le sujet n'est pas neuf, mais le travail des chercheurs se démarque par sa taille : il compile une soixantaine d'études menées dans 19 pays, avec un recul de plusieurs années afin de prendre en compte l'émergence, fin 2021, du variant Omicron.
Ce dernier s'est révélé beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs et capable d'infecter des personnes vaccinées, sans pour autant qu'elles n'encourent un risque élevé de forme grave.
Les chercheurs ont comparé l'efficacité de la protection accordée par l'infection et celle obtenue après l'utilisation des vaccins à ARN messager de Pfizer/BioNTech et Moderna. L'étude conclut que ces vaccins et l'infection passée au coronavirus confèrent une protection similaire, plutôt faible contre une réinfection à Omicron, mais efficace contre les formes graves de la maladie.
Ces résultats ne veulent pas dire qu'il est indifférent de se faire vacciner ou d'être infecté pour acquérir une première immunité : il est bien plus risqué de tomber malade, notamment chez les plus âgés, que de se faire vacciner, précisent les auteurs.
Mais « sur le long terme, la plupart des infections frapperont des personnes bien protégées contre les formes graves, à la suite d'une infection précédente, de la vaccination ou des deux », ont souligné des chercheurs non impliqués dans l’étude, dans un commentaire publié dans « The Lancet » en marge de l’article. Ces résultats laissent donc espérer que les futures vagues de Covid se traduiront par de faibles niveaux d'hospitalisations, concluent-ils.
Avec l'AFP.
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