Une nouvelle étude française montre une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux, en particulier du trouble du développement intellectuel, chez les enfants dont le père a été traité par valproate dans les quatre mois précédant leur conception.
Le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare (ANSM-Cnam) vient de publier les résultats d’une vaste étude évaluant le risque de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant après une exposition paternelle au valproate durant la spermatogenèse.
Rappelons qu’en mai 2023, une étude avait déjà suggéré l’augmentation de ce risque lorsque le père avait été traité par valproate dans les trois mois précédant la conception, soit le temps nécessaire à la spermatogenèse. Mais cette étude présentait plusieurs limites et ne permettait pas de confirmer ce risque. Toutefois, des mesures ont été mises en place en France pour limiter l’utilisation du valproate chez les patients de sexe masculin.
Aujourd’hui, ces premiers résultats sont confirmés par une étude qui a analysé les données de 4 773 enfants nés (entre 2010 et 2015) d’un père traité par valproate dans les quatre mois avant la conception. Au total, 583 de ces enfants présentaient au moins un trouble neurodéveloppemental, dont 149 des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, 42 des troubles du développement intellectuel, 77 des troubles du spectre de l’autisme, 294 des troubles de la communication et 160 des troubles des apprentissages. Soit une augmentation globale de 24 % du risque de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants de père traité par valproate au moment de la conception, comparativement à ceux dont le père était traité par lamotrigine ou lévétiracétam – deux médicaments recommandés en première ligne en raison de leur meilleur profil de sécurité. Plus spécifiquement, le risque de troubles du développement intellectuel apparaît doublé chez les enfants exposés, ce qui se traduit par 3,5 cas supplémentaires pour 1 000 enfants nés d’un père traité par valproate au moment de la conception par comparaison à ceux nés de père traité par lamotrigine ou lévétiracétam.
Pour les autres troubles neurodéveloppementaux, l’étude suggère une possible augmentation des risques plus modérée, mais cette tendance demande à être confirmée dans d’autres études. Ces résultats, issus de la plus vaste étude menée à ce jour sur ce sujet, confirment des tendances rapportées précédemment et renforcent les arguments en faveur des mesures mises en œuvre en France depuis début 2025 pour limiter l’utilisation du valproate chez les patients de sexe masculin, notamment la présentation obligatoire d'une attestation cosignée par le patient et le médecin, datant de moins d’un an, conditionnant la délivrance du traitement en pharmacie.
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