Des chercheurs israéliens ont mis au point un procédé de synthèse capable de produire des médicaments qui seront plus sûrs et mieux tolérés par l'organisme.
Il aura fallu dix ans de recherches et de tâtonnements pour que l'équipe de chercheurs, dirigée par Ron Naaman, de l’Institut des sciences de Weizmann à Rehovot, et Yossi Paltiel, de l’université hébraïque de Jérusalem, mette au point leur technologie. Décrite dans une nouvelle étude publiée dans « Science », celle-ci permet de produire des médicaments avec moins d’effets indésirables. Son principe ? Séparer grâce à des forces électromagnétiques les différentes versions d’une molécule médicamenteuse.
On sait en effet que l'utilisation d’un seul énantiomère (lévogyre ou dextrogyre) dans une formule de médicament permet de diminuer la dose totale, de simplifier la courbe dose-réponse, de limiter les sources de variabilité interindividuelle et de minimiser sa toxicité.
Le procédé mis au point par les scientifiques israéliens repose sur les propriétés magnétiques des molécules. En les faisant interagir avec un substrat magnétique (comme un aimant), les molécules présentes dans la même solution s’alignent et se séparent selon leur chiralité droite ou gauche. À en croire ses concepteurs, la méthode est simple et abordable économiquement. « Notre découverte est d’une grande importance pratique. Elle marquera le début d’une ère de médicaments meilleurs et plus sûrs, et des pesticides plus respectueux de l’environnement », souligne le Pr Ron Naaman.
Étude Epi-phare
Méningiomes et progestatifs : les prescriptions s’effondrent, les cas de méningiome aussi
Avis de la HAS
Un deuxième vaccin contre le chikungunya ? La France devra attendre
Pharmacovigilance
Existe-t-il un risque de cancer de la vessie avec les glifozines ?
Bilan 2024 de Cyclamed
Médicaments non utilisés : un taux de collecte record, porté par l’éco-responsabilité