Il existe un risque très rare mais grave de migration dans l’artère pulmonaire de l’implant contraceptif Nexplanon. Selon un dernier bilan de pharmacovigilance, l’incidence de cet effet indésirable est toutefois en baisse depuis le renforcement des mesures de réduction du risque en 2020.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie le bilan du dispositif de surveillance des cas de migration dans l’artère pulmonaire de l’implant contraceptif Nexplanon.
Au total, 68 cas ont été recensés entre 2001 – date de commercialisation de l’implant – et le 31 décembre 2023. Le taux d’incidence, lui, a été divisé par 3 depuis la mise en place des mesures de réduction du risque de l’ANSM. Il est de 0,73 pour 100 000 implants vendus sur la période 2020-2023 contre 2,60 pour 100 000 sur la période 2013-2019. Une diminution qui suggère « un impact positif des actions mises en œuvre depuis 2020 », se félicite l’agence sanitaire.
Toutefois, de très rares cas continuent d’être rapportés. Par conséquent, l’ANSM rappelle les mesures qui permettent de réduire ce risque. « La migration de l’implant serait notamment liée à une insertion incorrecte : trop profonde et/ou trop proche d’une structure vasculaire (artère, veine) », indique l’instance. C’est pourquoi « les médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes doivent se former en présentiel aux techniques de pose et de retrait de Nexplanon », insiste l’ANSM. Plusieurs documents sont à disposition des professionnels de santé et des patientes.
Lors de la consultation pour la pose de l’implant, le professionnel doit remettre la notice, une carte d’alerte et une brochure à la patiente et vérifier lors de la pose et à chaque consultation de suivi que l’implant est bien palpable. Pour cela, la patiente devra être sensibilisée au risque de migration et être capable de palper elle-même l’implant. La vérification doit être réalisée par la patiente une à deux fois par mois. En cas de déplacement de l’implant ou d’impossibilité de le palper ou en cas de symptômes évocateurs d’une migration pulmonaire (douleur thoracique et/ou des difficultés respiratoires, toux, parfois avec du sang dans les crachats), la patiente doit consulter un médecin. La décision de retirer ou non un implant ayant migré dans l’artère pulmonaire, elle, doit être prise de manière collégiale par une équipe pluridisciplinaire évaluant le rapport bénéfice-risque d’une intervention.
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