La revue « Science » a désigné le lénacapavir comme découverte de l’année 2024. En deux injections annuelles, cet antirétroviral a montré des résultats prometteurs en prophylaxie pré-exposition (PrEP) de l’infection à VIH, voire supérieurs à ceux de la PrEP orale par ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine.
En juin 2024, le Laboratoire Gilead annonçait une efficacité de 100 % dans la prévention du VIH pour le lénacapavir, inhibiteur de la capside VIH-1 administré en sous-cutané deux fois par an, selon les résultats intermédiaires de son essai en double aveugle randomisé de phase 3 (Purpose 1) mené chez plus de 5 300 femmes cisgenres (genre déclaré correspondant à leur sexe à la naissance) âgées de 16 à 25 ans en Afrique. « Aucun cas d'infection par le VIH n'a été observé parmi les femmes du groupe lénacapavir », a constaté le laboratoire. Dans cet essai, le lénacapavir a aussi montré des résultats supérieurs au ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine (Truvada), PrEP orale qui s’administre quotidiennement et recommandée en première intention. Le lénacapavir a été généralement bien toléré. Face à ces résultats, Gilead a arrêté la phase en aveugle de l'essai et a proposé le lénacapavir à tous les participants.
En novembre 2024, une étude similaire financée par Gilead et publiée dans « The New England Journal of Medicine », n’a enregistré que 2 cas d’infection au VIH dans le groupe lénacapavir, contre 9 cas d’infection dans le groupe ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine, parmi plus de 3 200 participants au profil différent (hommes cisgenres, femmes transgenres, hommes transgenres et personnes non binaires en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique et aux États-Unis).
Un « succès sans précédent » pour « Science » qui en a fait la découverte de l’année 2024. La revue y voit aussi une « avancée fondamentale de la recherche » car il révèle une nouvelle cible thérapeutique, la protéine de capside du VIH. « Le triomphe de ce médicament laisse donc entrevoir la perspective passionnante que des inhibiteurs de capside similaires pourraient combattre d’autres maladies virales », pensent les auteurs dans « Science ».
Le lénacapavir (Sunlenca) est aujourd’hui indiqué et pris en charge en dernier recours et en association à d’autres antirétroviraux appropriés, dans le traitement des patients ayant une infection à VIH-1 multirésistant et pour lesquels les traitements antirétroviraux actuellement disponibles ne permettent pas d’atteindre la suppression virologique.
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