L’antibiotique Josacine (josamycine) va disparaître des officines, le Laboratoire Astellas Pharma ayant décidé d’en arrêter la production.
« Le laboratoire Astellas Pharma a décidé d’arrêter la commercialisation de toutes les présentations de la spécialité Josacine (comprimé et suspension buvable) », annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). « Cet arrêt de commercialisation n’est pas lié à une problématique de qualité, de sécurité, ni d’efficacité du médicament, mais à une décision industrielle du Laboratoire Astellas Pharma », ajoute l’ANSM.
Les derniers stocks de Josacine devraient être épuisés fin mars, et aucune autre spécialité à base de josamycine n’est disponible en France. Ce qui signera donc la disparition de la josamycine en France à partir du mois d’avril. Pourtant, le laboratoire avait constitué des stocks afin de garantir un arrêt progressif de la mise à disposition de ce macrolide sur une période de plusieurs années. « Cependant, la consommation a été plus importante qu’envisagée, en particulier dans le contexte de tension sur l’ensemble des antibiotiques. Cela a donc conduit à un épuisement plus rapide que prévu », explique l’ANSM.
Dans le détail, les présentations Josacine 500 mg, comprimé et Josacine 125 mg/5 ml, granulés pour suspension buvable, ne sont plus disponibles du tout. Quant aux présentations Josacine 1 000 mg comprimé, 250 mg/5 ml et 500 mg/5 ml granulés pour suspension buvable, une distribution fractionnée (contingentement) est actuellement en place et sera maintenue jusqu’à épuisement des stocks estimé en mars 2023.
Les médecins et pharmaciens peuvent se tourner vers des recommandations récentes des principales sociétés d'infectiologie, qui ont évalué comment remplacer au mieux la Josacine par d'autres macrolides.
Ce médicament est, par ailleurs, lié dans les esprits à l'affaire de la Josacine empoisonnée, qui avait vu la mort d'une enfant de 9 ans, et reposait sur des soupçons d'empoisonnement au cyanure d'un flacon de cet antibiotique. Mais ni la sécurité du traitement ni son mode de fabrication n'ont été contestés dans cette affaire.
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