Les importations parallèles de médicaments sont apparues dans les années 1980 au Royaume-Uni, lorsque des grossistes, profitant des différences de prix avec les autres pays européens, y ont racheté des stocks de médicaments pour les revendre aux pharmacies britanniques, grossistes et pharmaciens se partageant alors la différence de prix. Le phénomène s’est développé dans les pays où les médicaments sont chers, Allemagne et Pays-Bas notamment, avec des achats en provenance des pays « bon marché », la Grèce, l’Espagne, le Portugal, mais aussi la France.
Pour contrer ces importations, l’industrie pharmaceutique a ajusté plus strictement ses ventes dans les différents pays, mais l’élargissement de l’Union européenne à l’est, de même que la multiplication du nombre de grossistes et l’existence d’une directive européenne qui autorise cette pratique, tout en l’encadrant, permettent à ce secteur de continuer à prospérer.
En Allemagne, les pharmaciens doivent même importer au moins 5 % de leurs médicaments, et versent une partie de la ristourne aux caisses, une mesure qui leur fait économiser 90 millions d’euros par an mais qui, selon les pharmaciens, est « très chère payée par rapport aux risques encourus ». En raison des prix peu élevés des médicaments français, l’Hexagone est surtout un pays « exportateur » pour les grossistes parallèles, qui y importent relativement peu de produits, plus pour répondre à des besoins ponctuels que pour réaliser de gros bénéfices.
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