L’Institut Curie a créé le Programme incitatif et coopératif (PIC) « Thérapies ciblées » pour donner aux chercheurs les moyens d’avancer plus vite dans cette voie. Les travaux menés depuis plusieurs années sur la toxine Shiga, plus précisément sur une partie de celle-ci, le fragment STxB, sont aujourd’hui très prometteurs. Ce fragment a la particularité de se fixer très spécifiquement à un glycolipide, le Gb3, ce qui entraîne l’internalisation de la toxine. Or Gb3 est peu exprimé par les cellules saines, mais il est en revanche massivement présent à la surface des cellules cancéreuses. Ce qui en fait un talon d’Achille idéal pour repérer les cellules tumorales dans l’organisme. Parmi les tumeurs concernées : celles du sein, des ovaires, du pancréas et du côlon. Cornélie Batisse, ancienne doctorante dans l’équipe de Frédéric Schmidt (Institut Curie/CNRS/INSERM), chimiste en charge de ce projet ambitieux, explique : « Nous nous sommes orientées vers une molécule normalement trop toxique pour être administré directement (auristatine). Ensuite nous avons développé des bras d’attaches liant ce médicament à STxB, de sorte que ce lien permette de relâcher l’auristatine dans la tumeur. »
Le choix du composé anticancéreux est très important : l’équipe s’est en effet rendue compte que l’organisme ne supportait qu’une dose limitée de STxB. D’où l’utilisation de « super-médicaments » pour rendre cette faible dose efficace. « Il faut taper peu mais fort », résume Cornélie Batisse. Cette puissante substance a donc été liée chimiquement à STxB, puis le conjugué a été testé sur plusieurs modèles expérimentaux.
Les tests sur cellules sont encourageants : l’association auristatine-STxB est 400 fois plus active et sélective pour les cellules tumorales que le médicament seul.
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