L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en garde les pharmaciens sur des pratiques de prescriptions hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’autisme. Devant de telles ordonnances, le pharmacien peut refuser la délivrance.
L'ANSM alerte les pharmaciens sur certaines ordonnances qui ne doivent pas être délivrées. Il s’agit de prescriptions médicales de longue durée (six mois à deux ans) destinées à des enfants atteints d’autisme. « Celles-ci associeraient des compléments alimentaires, des régimes spécifiques et plusieurs médicaments en dehors des indications de leur AMM : des anti-infectieux (antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires) et des chélateurs de métaux lourds », précise l’Ordre national des pharmaciens.
« Ces traitements ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de santé (HAS) dans les troubles autistiques, en raison de l’absence de données cliniques. Leur utilisation, notamment au long cours, expose à des effets indésirables », rappelle l’ANSM.
En pratique, le pharmacien peut refuser la délivrance de ces ordonnances. En effet, selon le Code de la santé publique, le pharmacien doit, de façon habituelle, « procéder à l’analyse pharmaceutique de toute ordonnance et donner les conseils nécessaires au bon usage du médicament pour toute dispensation ». De plus, il doit « refuser de dispenser un médicament lorsque l’intérêt de la santé du patient paraît l’exiger ». Dans ce cas, il informe immédiatement le prescripteur et mentionne ce refus sur l’ordonnance.
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