La chambre syndicale des groupements et enseignes repart en guerre contre les conditions commerciales pratiquées par certains laboratoires.
La coupe est pleine. La chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy) en a assez des pratiques des laboratoires qui augmentent leurs prix de manière arbitraire, parfois même de 10 % ou plus. Sans compter l’augmentation des paliers et des objectifs requis pour pouvoir bénéficier de conditions acceptables. Il y a quelques jours, le syndicat des pharmaciens de l’Hérault était déjà monté au créneau.
Pour Federgy, ces méthodes amènent d’importantes distorsions de prix sur le marché de la pharmacie par le biais des remises accordées à certaines officines et non consenties à d’autres. « Ces pratiques discriminatoires vont à l’encontre des intérêts des consommateurs et des pharmaciens d’officine », déclare son président, Christian Grenier.
Depuis plusieurs années, le syndicat, qui représente 14 000 pharmacies, dénonce ces pratiques. Si en 2015 les pharmaciens ont pu absorber les hausses de prix des labos, il n’en est plus de même pour l’exercice 2016. « Les titulaires ont été obligés d’augmenter leur prix au détriment de leur circuit de distribution et des consommateurs », précise Christian Grenier.
Selon lui, le seul moyen de lutter contre ces pratiques est de développer les achats via une structure légale d’achat, comme les Société de regroupement à l'achat (SRA), les centrales d'achat pharmaceutique (CAP) ou les courtiers, en déléguant notamment aux groupements la négociation des conditions commerciales. Ce serait par ailleurs, note Federgy, le moyen de cesser « une fois pour toutes la pratique illégale de la rétrocession ». Christian Grenier ajoute que ces solutions permettent aux pharmaciens de choisir leurs fournisseurs et de ne plus être soumis « au bon vouloir des industriels ».
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