Les Suédois se portent candidats pour abriter l’Agence européenne du médicament (EMA) en cas de sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. C’est en tout cas ce que propose Anders Blanck, directeur de la fédération suédoise de la branche pharmaceutique (De forskande läkemedelsföretagen (Lif) qui enjoint les lobbies de son pays « à se mettre dans les starting blocks ».
Si les Britanniques venaient à se prononcer en faveur d’une sortie de l’Union européenne, le 23 juin prochain, les Suédois ont tout intérêt, selon lui, à anticiper pour obtenir le transfert de l’EMA, actuellement basée à Londres. Son pays dispose de tous les atouts pour présenter une alternative idéale au Royaume-Uni et prendre le relais en tant que chef de file des sciences de la vie en Europe.
La Suède est ainsi, rappelle-t-il, le pays de l’Union européenne qui a reçu le plus grand nombre d’études scientifiques préalables aux demandes d’approbation de nouveaux médicaments, « davantage que la France, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, et même que le Royaume-Uni ». La recherche académique y a par ailleurs une longue tradition avec le Karolinska Institutet qui décerne les prix Nobel. La Suède est par ailleurs prisée par les industriels comme Astra Zeneca et GE Healthcare qui y opèrent actuellement des investissements lourds.
Ces arguments pourront-ils rassurer la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA) qui considérait récemment qu’un Brexit nuirait lourdement à la régulation du médicament en Europe et l’écosystème de la recherche pharmaceutique européenne ?
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