Selon une enquête réalisée par Vidal, un pharmacien reçoit en moyenne neuf patients sourds ou malentendants chaque mois. Or 80 % des sourds profonds précoces éprouvent des difficultés à lire et à écrire et nécessitent donc une prise en charge adaptée.
UPSA a conçu, dans cet objectif, des outils pour faciliter la communication entre les officinaux et les patients souffrant de troubles auditifs. Le programme de formation « Dialogue de sourds » est composé de deux vidéos de e-learning et de trois fiches à télécharger. Des supports qui délivrent des conseils pratiques loin d'être inutiles lorsqu’on observe l'écart de perception sur la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes, entre ces dernières et les officinaux. Si 83 % des pharmaciens pensent que cette catégorie de patients est satisfaite des échanges qui ont lieu au comptoir, à l'inverse, seulement 44 % des personnes atteintes de d'efficience auditive partagent cet avis. Les difficultés vécues par ces personnes ne sont pas sans conséquence sur leur santé. Comme le révèle l'enquête Sourdline menée en janvier dernier, un patient atteint de déficience auditive (DA) sur trois renonce à aller voir un médecin, ou un pharmacien, à cause de sa surdité.
Éviter les erreurs de compréhension au comptoir
Autre problème trop fréquent chez les personnes atteintes de DA, le mésusage des médicaments, phénomène observé par environ un tiers des pharmaciens interrogés dans le cadre de l'enquête Vidal. Les difficultés de communication avec ce public sont parfois aussi à l'origine d'une mauvaise reconnaissance des maladies qui peut aller jusqu'à une surprévalence des facteurs de risque et de morbidité. Comme l'a démontré un travail mené par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé publique (INPES), le risque de confusion est grand au comptoir, la lecture labiale étant souvent propice aux erreurs de compréhension. AInsi, le classique « 1 comprimé le soir après le repas » peut être compris comme « prendre un comprimé et après manger son repas » par un patient sourd ou malentendant. Autre exemple éclairant, la phrase « fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage » peut être interprétée de la manière suivante : « il ne faut surtout pas fumer la nuit ». Selon les résultats récoltés grâce à l'enquête de VIdal, un tiers des patients sourds sortent d'une consultation avec des incertitudes sur les prescriptions des médicaments ou commettent, par la suite, des erreurs sur la posologie.
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