Le nouveau vaccin antigrippal haute dose de Sanofi Pasteur, indiqué pour les 65 ans et plus, a désormais toute sa place dans la stratégie vaccinale. La Haute Autorité de santé (HAS) souligne qu’une fois commercialisé, il pourra être administré par « tous les professionnels de santé habilités à vacciner dans le cadre de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière annuelle ».
Efluelda est un nouveau vaccin antigrippal quadrivalent qui a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) à la mi-avril 2020, mais qui n'est pas encore commercialisé à ce jour. Sa particularité est de présenter une concentration des quatre antigènes grippaux – de 60 µg – quatre fois plus élevée que les autres vaccins de sa classe. Une particularité dont le but est d’augmenter son efficacité chez les personnes âgées de plus de 65 ans et donc de lutter contre l’immunosénescence et son corollaire, la diminution de la réponse vaccinale. Il s’agit d’une stratégie mise en place depuis une dizaine d’années aux États-Unis et qui était très attendue en France (lire notre article « abonné »).
La Haute Autorité de santé (HAS) a publié hier ses recommandations sur la place d’Efluelda dans la stratégie vaccinale. Elle estime qu’il peut être administré dans le cadre de l’indication de son AMM, à savoir aux personnes de 65 ans et plus. Elle note que selon les études à sa disposition, Efluelda a un bénéfice sur la réduction des cas de grippe et des hospitalisations associées qui est supérieur aux vaccins trivalents à dose standard, mais ce bénéfice « reste modeste », et qu’il n’a pas été comparé aux autres vaccins tétravalents disponibles sur le marché français. Elle ajoute que ce vaccin haute dose induit davantage d’effets secondaires bénins – comme les douleurs au point d’injection, les érythèmes, les gonflements, les myalgies et les céphalées – mais pas d’augmentation des effets indésirables graves.
La HAS offre donc une place à Efluenda dans la stratégie vaccinale, eu égard à la nécessité d’augmenter la couverture vaccinale antigrippale des plus de 65 ans qui n’était que de 51 % en 2018-2019, loin donc de l’objectif de 75 % fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle rappelle également l’intérêt d’une couverture vaccinale élevée contre la grippe en cas de co-circulation du virus grippal et du SARS-CoV-2, afin de réduire le recours au système de soins. Efluelda n’est pas soumis à prescription médicale obligatoire. Il pourra donc être administré, une fois mis sur le marché, par « tous les professionnels de santé habilités à vacciner dans le cadre de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière annuelle ».
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