Un test sanguin a permis de détecter une vingtaine de cancers, même à un stade précoce, tout en identifiant leur origine et en minimisant les faux positifs.
Un test de dépistage du cancer, présenté au congrès de l’European society of medical oncology (ESMO) s’est révélé très prometteur.
En pratique, ce test analyse l’ADN circulant dans le sang issu de la nécrose des cellules tumorales. Il vient détecter certaines méthylations de l’ADN qui sont associées à des cancers, à la différence des biopsies liquides qui détectent des mutations génétiques ou d’autres altérations de l’ADN tumoral circulant. Or dans de nombreux cas, les anomalies de la méthylation se révèlent plus sensibles que les mutations en termes de détection tumorale et du type de tumeur.
Dans l’étude présentée au congrès de l’ESMO, le test a été réalisé sur près de 3 600 échantillons sanguins (environ 1 500 avec un cancer et 2 000 sans cancer). Au final, il a permis de détecter 76 % des cancers pour un groupe prédéfini de 14 types de tumeurs (anus-rectum, colorectal, gastrique, œsophage, hépatobiliaire, vésicule biliaire, pancréatique, sein à récepteurs hormonaux négatifs, ovaire, poumon, leucémie lymphoïde, lymphome, myélome, tête et cou). De plus, le taux de faux positifs a été très faible, de l’ordre de 0,6 %. Enfin, le test de méthylation ciblé a pu prédire le tissu d’origine des cancers détectés, avec une précision de 89 %. Pour les auteurs, « l’ensemble de ces résultats suggère que ce test possède les caractéristiques nécessaires pour poursuivre son développement en tant que test de détection du cancer ».
Prochaine étape : deux essais cliniques (essais STRIVE et SUMMIT) vont être lancés sur de grandes populations afin de déterminer la performance du test dans le cadre du dépistage de population. Ainsi, dans l’essai STRIVE, le test sera étudié chez 50 000 sujets âgés de 50 à 77 ans, dont la moitié est à haut risque de cancer du fait d’un tabagisme élevé.
Avec « Le Quotidien du médecin ».
Étude Epi-phare
Méningiomes et progestatifs : les prescriptions s’effondrent, les cas de méningiome aussi
Avis de la HAS
Un deuxième vaccin contre le chikungunya ? La France devra attendre
Pharmacovigilance
Existe-t-il un risque de cancer de la vessie avec les glifozines ?
Bilan 2024 de Cyclamed
Médicaments non utilisés : un taux de collecte record, porté par l’éco-responsabilité