La mise sur le marché en pharmacie d’Audibest, un correcteur de surdité qui permet de gagner 35 décibels, n’est pas autorisée par la loi, selon l’Ordre des pharmaciens. L'instance appelle les officinaux à ne pas référencer ce type d’appareil.
En février dernier, la mise en vente en pharmacie d’Audibest, un correcteur de surdité permettant de gagner jusqu’à 35 décibels, a suscité une polémique. Le Laboratoire Évolupharm, qui le commercialise, soutient qu’Audibest peut être vendu en pharmacie car ce n'est pas une audioprothèse : il est préréglé et ne nécessite pas d’adaptation personnalisée. De plus, il pourrait faire l’objet une prise en charge à 60 % par l’assurance-maladie sur prescription médicale, ce remboursement ayant déjà été pratiqué par certaines CPAM (voir notre article « abonné »).
De leur côté, les audioprothésistes estiment que ce produit ne doit pas être vendu en pharmacie, car il dépasse les 20 décibels autorisés à la vente en officine. Et l’Ordre national des pharmaciens vient de leur donner raison dans un communiqué. « Les assistants d’écoute préréglés à une puissance allant au-delà de 20 décibels ne peuvent être délivrés en officine sans l’intervention d’un audioprothésiste », statue l'Ordre en s’appuyant sur un arrêté fixant la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine.
Le pharmacien pourra délivrer ce type d’appareil uniquement « s’il a développé une activité d'audioprothèse au sein de son officine. Il doit lui-même être titulaire du diplôme d’État d’audioprothésiste ou salarier un professionnel possédant ce diplôme et lui en confier la responsabilité », indique l’Ordre, qui appelle donc les pharmaciens à la vigilance sur ce qu’ils ont le droit de référencer.
Étude Epi-phare
Méningiomes et progestatifs : les prescriptions s’effondrent, les cas de méningiome aussi
Avis de la HAS
Un deuxième vaccin contre le chikungunya ? La France devra attendre
Pharmacovigilance
Existe-t-il un risque de cancer de la vessie avec les glifozines ?
Bilan 2024 de Cyclamed
Médicaments non utilisés : un taux de collecte record, porté par l’éco-responsabilité