L’UTILISATION des LED (diodes électroluminescentes) pour l’éclairage se répand. Or « être exposé de manière répétée, sur le long terme et à courte distance du faisceau lumineux de LED à forte composante bleue, pourrait augmenter le risque de cataracte et de lésions sur la rétine, du fait d’un stress oxydatif cellulaire », prévient l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES).
« Il y a davantage de lumière bleue dans la lumière blanche dite froide, que produisent certaines LED, confirme Serge Picaud, chercheur à l’institut de la vision. Cependant, il y en a dans toute lumière blanche, dont celle du soleil ! Si la lumière bleue des écrans pourrait être toxique, ce n’est rien comparé aux risques de la lumière du soleil. »
Normalement, la lumière bleue est filtrée en grande partie par nos pigments maculaires, provenant de l’alimentation végétale, et par notre cristallin. Les personnes qui sont naturellement les moins bien protégées contre l’agression de l’œil liée à la lumière bleue sont celles possédant un cristallin moins filtrant. C’est-à-dire soit avant l’adolescence, soit après une opération de la cataracte, soit les personnes âgées accumulant moins les pigments maculaires. Ces derniers correspondent aux patients atteints de certaines maladies oculaires (par exemple la DMLA) pour lesquels la lumière bleue peut être un facteur aggravant de leur pathologie.
Quelle prévention ?
Pour éviter les risques « privilégiez un éclairage indirect, ainsi que des systèmes d’éclairage à LED blanc chaud à faible intensité lumineuse », conseille l’ANSES. La marque Essilor, de son côté, a mis au point un traitement des verres de lunettes filtrant la lumière bleue (Crizal Prevencia). « À partir d’un certain âge, nous sommes tous concernés par le risque de DMLA, rappelle Serge Picaud. La stratégie de prévention passe par une bonne protection contre la lumière, mais également par une alimentation contenant des omégas 3 et des végétaux, voire des compléments alimentaires (à base de lutéine et zéaxanthine). »
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