Insolite

Au resto, le menu « spécial Ozempic »

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Publié le 11/09/2025

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On le sait, les analogues du GLP-1 ne font pas seulement parler d’eux dans le monde médical et pharmaceutique. La sphère médiatique et les réseaux sociaux se sont emparés de cette nouvelle offre thérapeutique pour la muer en véritable phénomène de société. Notamment outre-Atlantique, où la prescription plus ou moins sauvage de ces antiobésités fait florès. À tel point, que les habitudes de consommation, et singulièrement celles liées à l’alimentation, sont en train de changer. Humant ce nouvel air du temps, quelques restaurateurs ont trouvé là l’occasion d’adapter leur menu à ces nouveaux clients à l’estomac d’oiseaux. C’est le New York Times qui rend compte de cette nouvelle tendance. Aristotle Hatzigeorgiou est à la tête des quatre fameux bars à bières Clinton Hall de New York. « Lorsque je suis avec des amis, il y a toujours parmi eux quelqu’un qui prend de l’Ozempic, du Mounjaro… Après une ou deux bouchées de nourriture et une gorgée de boisson, ils ont terminé leur repas. » témoigne-t-il. N’aimant pas le gaspillage, et surtout craignant de perdre ces clients lassés de payer pour un plat dont ils jetteraient la plus grande part, il a eu l’idée de créer un « Spécial GLP-1 » baptisé « mini-repas teeny-weeny ». À rebours des habitudes alimentaires américaines, les assiettes ont perdu une taille ou deux : burger de 56 g, portion de frites de 43 g et boisson de 15 cl seulement composent ce nouveau menu, décidément très menu. On n’en connaît pas le tarif, mais gageons que celui-ci n’a pas maigri dans les mêmes proportions que la ration servie… À l’instar des menus végétariens et végétaliens, ce nouveau positionnement marketing ne fait que répondre aux évolutions de la société américaine (et bientôt française ?). Selon un rapport publié en octobre 2024 par le cabinet Price Water House Coopers, déjà près de 10 % des Américains sont sous analogues du GLP-1 et 30 à 35 % aimeraient bien en prendre…

Didier Doukhan