La France étant leader en cosmétique se devait d’être le premier pays engagé dans la transition écologique de cette filière. Sur les quelque 2,1 millions de tonnes de plastique générées chaque année par le secteur de l’emballage dans l’Hexagone, 5 % proviennent en effet de l’industrie cosmétique. Après plus de trois années de recherche collaborative, le projet de développement d’un packaging cosmétique durable et recyclable, porté par 13 marques et acteurs de la filière cosmétique*, est couronné de succès : trois premiers types d’emballage à base de fibres cellulosiques (pot, poche recharge et échantillon) sont arrivés au stade de prototypes industriels.
L’objectif était ambitieux : trouver, en revisitant le papier et le carton, une solution alternative aussi efficace que le plastique, déployable à l’échelle industrielle et répondant aux exigences des produits cosmétiques en termes de qualité d’usage, de propriétés barrières et de préservation des formules (résistance à l’eau, stabilité…). « Nous avons dû tout réinventer, process et machines, mais nous avons réussi à mettre au point les mêmes protocoles de fabrication valables pour tous les partenaires, c’est une vraie victoire. Le collectif a été une force », résume Sophie Fressinet (Packaging Innovation Project manager au laboratoire Pierre Fabre).
Rendre la cellulose résistante à l'eau
« Le papier est un défi de taille, il n’aime pas l’eau », explique Clémence Mazeron, ingénieur R&D chez Gascogne Flexible, société sise à Dax spécialisée dans les emballages. « Ça a été compliqué de rendre la cellulose résistante à l’eau et aussi d’en faire une véritable barrière sachant que les produits lavants, par exemple, peuvent l’attaquer. » Aujourd’hui, on peut utiliser ces emballages sous la douche et ils sont robustes ; les recharges semi-rigides, à base de 70 % de papier (bientôt 85 %), résistent ainsi aux chutes. Après la phase des tests pour sélectionner et évaluer les différents matériaux possibles, puis la phase pilote pour voir comment ils évoluent dans le temps, notamment dans un milieu humide et cassant comme la salle de bains, et enfin la phase de fabrication proche du packaging final, le protocole industriel est prêt et mis à la disposition des fabricants de cosmétiques et des différentes marques françaises. À leur tour maintenant de l’appliquer pour mettre au point leurs propres packagings durables et recyclables adaptés à leurs produits.
* Comme Nuxe, Expanscience, Biocodex, Pierre Fabre, l’Oréal.
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