Une norme internationale en cours d'élaboration pourrait permettre que des produits contenant des ingrédients chimiques et des polluants se revendiquant bio.
Une nouvelle norme sur les cosmétiques naturels et bios - la norme ISO 16 128 - devrait être mise en place à la fin de l’année par l'Organisation internationale de normalisation (ISO, 162 pays membres). Mais avec cette norme, « des produits contenant des ingrédients chimiques et polluants pourront légalement se revendiquer bio », alertent plusieurs associations, notamment Cosmébio, Générations cobayes, Générations futures, WECF et Les naturalistas.
En effet, cette norme tolérera la présence d'ingrédients chimiques polluants, de solvants d'origine pétrochimique, de conservateurs controversés comme les parabènes ou le phénoxyéthanol, de parfums de synthèse, d'OGM, de produits dérivés d'animaux morts (squalène de requin, huiles de poissons ou de phoques). Soit rien à voir avec un produit bio. De plus, les associations soulignent l'absence de pourcentage « bio » minimum que devra respecter le produit fini. Ainsi, « des allégations bio trompeuses pourront être légalement apposées sur des cosmétiques à haute concentration d'ingrédients synthétiques », poursuit le collectif d’associations, qui appelle les consommateurs à redoubler de vigilance. « Les industriels vont pouvoir créer des produits pseudo-naturels. Il y a dans cette norme ISO un vrai risque de greenwashing », martèle Romain Ruth, président de Cosmebio.
De son côté, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) indique que ce nouveau label devrait permettre de définir des critères internationaux notamment concernant les ingrédients, et ainsi de s'accorder sur la définition du bio et du naturel puisqu'il n'existe pour l'instant que des labels privés.
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