La pandémie a eu, entre autres calamités fort bien documentées, le pouvoir d'inverser les valeurs traditionnelles. Du confinement a jailli comme un geyser de liberté, celle, nous dit-on, que les Français chérissent tant, mais celle, aussi, qui les conduit à des comportements excessifs, comme ces chauffards qui roulent à 150 km/h et vont s'écraser sur une glissière ou un autre véhicule. La liberté de mettre les autres, et soi-même, en danger. La liberté de se regrouper au point d'attraper le virus. La liberté de courir sur une plage « dynamique », dotée, j'imagine, de roulettes, par opposition à une plage statique. Le virus a infecté des millions de gens de par le monde, plongé dans le coma des dizaines de milliers d'autres, mais son effet psychologique sur les personnes indemnes est ahurissant. Forts de leur apparente immunité, elles ont estimé souvent que les pouvoirs publics, par leurs mesures de prévention, exagéraient. Comme si c'était un plaisir d'inventer des interdits. Comme si une augmentation des risques était inscrite dans les droits de l'homme. Comme s'il existait une liberté de mourir.
Humeur
Liberté, liberté chérie
Publié le 05/06/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien