Le 20 mai dernier, l’émission « Cash Investigation » sur France 2 a suscité un certain émoi dans le monde de la pharmacie. La société Iqvia, spécialiste des statistiques qui recueille les données des pharmaciens, y était suspectée pour l’usage qu'elle faisait de ces données jusqu'à leur vente supposée auprès d’industriels (voir « le Quotidien » du 28 mai dernier). Cette enquête a mis le doigt sur un sujet qui agite depuis longtemps la communauté des prestataires qui se disputent le droit d’exploiter les données.
Une mise en lumière qui a aujourd’hui des effets sur leur discours. Ces derniers entendent bien désormais tracer les limites de l’exploitation des données de telle sorte qu’aucun soupçon ne vienne entacher leur stratégie. Ils insistent toutefois sur le fait que les statisticiens ne livrent aucun résultat sur les pathologies des patients. Ce qui oblige aussi l’ensemble des acteurs à se positionner de la façon la plus fine possible, tout en encourageant les pharmaciens eux-mêmes à exploiter les données de leurs patients sans franchir les limites fixées par la loi.