Début octobre, la CPTS Paris 8 a lancé l’étude Astre (adaptabilité au stress des professionnels de santé) avec la collaboration de l’association Soins aux professionnels de santé (SPS). Il s’agit d’une évaluation et d’une prise en charge du stress des soignants de la CPTS du 8e arrondissement de Paris.
« Nous proposons à nos plus de 200 membres un autoquestionnaire sur l’échelle de mesure du stress perçu (Perceived Stress Scale, PSS) et un autre sur les habitudes de vie », détaille Éric Myon, secrétaire général de l’UNPF et président de la CPTS Paris 8. Ces enquêtes sont complétées par une mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque. « La synthèse est consultée avec la coordinatrice de l’étude et, si nécessaire, le professionnel de santé est orienté vers une prise en charge adaptée à ses besoins et à ses souhaits. Il peut s’agir d’une consultation, d’ateliers d’accompagnement à la santé sur le thème de l’alimentation, du sommeil, du stress ou de l’activité physique, ou encore de compléments alimentaires. »
Prise en charge des professionnels en souffrance
Les professionnels de santé qui sont dans le rouge et ne vont vraiment pas bien sont orientés vers l’association Soins aux professionnels de santé (SPS). Ils peuvent alors bénéficier d’une consultation avec un médecin traitant ou un spécialiste, le cas échéant. Une réévaluation est effectuée trois mois puis six mois plus tard avec les mêmes critères qu’à l’inclusion et une synthèse est à nouveau réalisée par la coordinatrice de l’étude. Si les résultats sont satisfaisants, le professionnel de santé peut sortir de l’étude. Si les résultats sont meilleurs mais encore fragiles, il lui est proposé de poursuivre la modification de ses comportements au quotidien. Et si son état ne s’est pas amélioré, une prise en charge plus personnalisée, en fonction des possibilités, peut lui être proposée. « Nous avons commencé l’étude au début du mois et nous avons déjà de nombreux retours de professionnels de santé qui ne vont pas bien, ce qui est très alarmant ! », souligne Éric Myon. Pour lui, « prendre soin des patients est notre métier, mais prendre soin des professionnels de santé est indispensable ».