Courant novembre, le gouvernement du Grand-Duché a présenté plusieurs mesures pour encourager encore la vaccination dans le pays, et publié un règlement autorisant les pharmaciens à vacciner leurs patients, à l’issue d’une formation théorique et pratique assurée par des médecins. Peu après toutefois, le Conseil d’État, la plus haute juridiction du pays, a cassé ce règlement, en le jugeant trop imprécis, d’une part sur le contenu de la formation, et d’autre part sur la nature des vaccins administrables : le document ne précisait pas clairement s’il portait uniquement sur le Covid ou s’il pouvait concerner d’autres vaccins, alors que les pharmaciens n’effectuent pour l’instant aucune injection, quelle qu’elle soit.
S’il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui a peut-être voulu aller trop vite en besogne, comme l’écrit le quotidien « Luxemburger Wort », les pharmaciens se montrent beaucoup plus mesurés. Le président du syndicat des pharmaciens du Luxembourg, Alain de Bourcy, rappelle qu’une telle mesure aurait d’abord dû prendre en compte la question des responsabilités du prescripteur, et souligne que la profession « ne demande pas la vaccination, mais répondra positivement si le gouvernement lui demande de l’assurer ». Elle préfère donc « attendre » une nouvelle invitation, plutôt que de presser les choses, même si les pharmaciens souhaitent depuis longtemps pouvoir assurer les vaccinations contre la grippe. D’ici à une éventuelle évolution du dossier, les 632 300 habitants du Grand-Duché continueront à se faire vacciner chez leur médecin généraliste, mais aussi dans les 4 centres de vaccination installés à Luxembourg, Esch et Ettelbrück, les trois principales villes du pays.