Entreprise américaine cotée en Bourse, Viatris est née de la fusion, en 2020, du génériqueur Mylan et d’Upjohn, la filiale de médicaments génériques de Pfizer. « Les génériques représentent désormais 50 % de notre activité », indique le Dr Christophe Maupas, président de Viatris France.
Dans son portefeuille, le laboratoire compte maintenant des médicaments de marque (Bétadine, Zyma, Viagra, Xanax, Orgaran, Arixtra…), un vaccin contre la grippe (Influvac Tetra), des médicaments génériques (Propofol injectable, par exemple), des médicaments biosimilaires (Hulio, Inhixa, Fulphila, Ogivri) et d’autres produits de santé accessibles sans ordonnance (Saugella, CB12, Flamigel, Autotest VIH). « Nous sommes le premier fournisseur mondial de produits contre le sida dans les pays en développement », souligne le Dr Maupas.
Dans le monde, le laboratoire compte 37 000 collaborateurs et 40 sites de production. En 2021, il a réalisé un chiffre d’affaires de 17,8 milliards de dollars. Présent dans plus de 165 pays et territoires, il produit plus de 1 400 molécules différentes et est présent sur 100 % des domaines thérapeutiques. En 2021, Viatris a investi 751 millions de dollars en R & D « Notre ambition est de doubler ce montant dans les cinq ans à venir », déclare le président. Le groupe a déterminé trois axes de recherche principaux, en gastro-entérologie, ophtalmologie et dermatologie.
40 % des médicaments produits en France
En France, Viatris commercialise 400 molécules et 1 700 références et a vendu plus de 400 millions de boîtes en 2020, pour un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros. « Viatris est le deuxième acteur pharmaceutique sur le marché des médicaments délivrés en ville en France », souligne le Dr Maupas. Il se place derrière Novartis en termes de chiffre d’affaires et derrière Sanofi en nombre de boîtes.
Le laboratoire compte 1 600 collaborateurs en France. « 83 % de nos médicaments sont produits en Europe, dont 40 % en France, où nous avons deux sites de production. Un à Mérignac pour les formes liquides et pâteuses et un à Châtillon-sur-Chalaronne pour les formes sèches : comprimés et gélules. Nous avons aussi un centre de conditionnement à Meyzieu », détaille le président de Viatris France. À Châtillon-sur-Chalaronne, 100 millions de boîtes de gélules et de comprimés sont produites chaque année à destination de plus de 110 pays. 360 collaborateurs y travaillent et près de 5 millions d’euros d’investissement y ont été réalisés en 2020. « Nous n’avons pas attendu les effets de mode et les annonces récentes pour produire en France », déclare le Dr Maupas.
Concernant sa stratégie, Viatris compte garder sa variété de portefeuille et maintenir sa position forte sur le marché français. « Aucun autre acteur n’a une telle diversité de portefeuille », estime le Dr Maupas. Pour lui, « une des leçons du Covid est que ce qui a permis de sauver des vies ce sont souvent des médicaments très anciens, que nous ne sommes plus très nombreux à produire. Nous croyons aux médicaments matures et nous en avons besoin », souligne-t-il.
D'après une conférence de presse de Viatris.